La Ville de Paris lance un concours de réaménagement paysager avec le soutien d’Autodesk afin de réimaginer les abords de Notre-Dame de Paris

Quatre équipes internationales sont invitées à soumettre leurs propositions de projet pour le réaménagement du contexte urbain entourant la cathédrale.

La renaissance de Notre-Dame de Paris et de ses abords

Le processus de ressuscitement continue avec notamment un concours international qui a été lancé pour la redéfinition des abords. Quatre équipes sélectionnées pour travailler sur le réaménagement des abords de la cathédrale ont été annoncées le 27 septembre 2021, à l’issue d’une consultation internationale lancée au printemps 2021. Une concertation publique est organisée jusqu’au 30 novembre 2021. Le projet lauréat sera désigné fin juin 2022.

Autodesk accompagne la Ville de Paris sur ce concours !

Autodesk accompagne la Ville de Paris en apportant son expertise technologique tout au long du concours d’aménagement des abords de Notre-Dame. Sa contribution au projet réside dans la création d’un modèle 3D du site existant des alentours de la cathédrale. Ce modèle permettra aux 4 équipes en lice de mieux comprendre les contraintes du site et de les aider à créer leurs propositions de projets finales.

Parallèlement à la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, la Ville de Paris a lancé un concours international pour réimaginer les alentours de la cathédrale. Autodesk, leader mondial des technologies numériques de conception, de construction et de fabrication accompagne la Ville de Paris en mettant à disposition son expertise technologique et son savoir-faire tout au long du concours. En effet, Autodesk a créé un modèle 3D de la zone existante entourant la cathédrale Notre-Dame, qui permettra aux équipes en lice de mieux comprendre les contraintes du site et les aidera ainsi à donner vie à leurs idées et à créer leurs propositions d’aménagement.

En créant leurs projets à partir de cet environnement existant, réalisé à l’aide des solutions de modélisation 3D d’Autodesk, et de processus BIM (Building Information Modeling) les quatre équipes en compétition donneront vie à de futurs et nouveaux espaces, permettant ainsi aux Parisiennes et Parisiens, ainsi qu’aux touristes d’apprécier la richesse de l’histoire et du patrimoine de Notre-Dame de Paris et de ses abords proches. Autodesk était déjà partenaire d’un concours similaire pour repenser les abords de la Tour Eiffel en 2018 avec la Ville de Paris. A travers ce nouveau projet, la capitale poursuit ainsi sa transformation numérique et se positionne désormais comme l’une des premières  » Villes du futur  » plaçant le numérique au cœur de sa stratégie d’accélération de modernisation urbaine. 

Notre-Dame de Paris : La renaissance d’un site exceptionnel

Les quatre équipes finalistes – sélectionnées sur un total de 39 participants – devront prendre en compte les espaces suivants :

  • Le parvis de la cathédrale et ses espaces souterrains comprenant la crypte archéologique et un parking sur deux niveaux ;
  • Les squares Jean XXIII et de l’Île-de-France (situés derrière la cathédrale) jusqu’à la pointe de l’Ile de la Cité ;
  • Les quais de Seine, haut et bas ;
  • Les rues adjacentes : rue du Cloître-Notre-Dame, rue de la Cité, quai de l’Archevêché
Plan des abords de Notre Dame de Paris.

Les technologies numériques au cœur de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine français

Autodesk a de très fortes racines en France et soutient les projets les plus emblématiques à Paris et partout en France. Après s’être associé à la Ville de Paris en 2018 pour réimaginer le paysage de la Tour Eiffel, Autodesk collabore à nouveau avec la capitale française pour ce nouveau concours d’urbanisme. En plus de mettre à disposition le modèle numérique 3D de la zone existante entourant la cathédrale Notre-Dame, Autodesk développera également à la demande, des visites virtuelles pour chacun des projets – qui seront partagées avec le jury – ainsi qu’un modèle interactif final et une visite virtuelle du projet gagnant.

Tout au long du concours, toutes les équipes et la ville s’appuieront sur des normes ouvertes comme l’openBIM et le standard IFC, et collaboreront à l’aide de la plateforme collaborative Autodesk Docs, un environnement de données commun (CDE) basé sur le cloud pour la gestion des documents de projets et la communication.

« Grâce à ce partenariat avec Autodesk, nous pourrons visualiser en 3D les projets des candidats et améliorer leur insertion sur le site exceptionnel de la cathédrale Notre-Dame. Les Parisiennes et Parisiens, mais aussi toutes les amoureuses et les amoureux de la cathédrale pourront s’immerger sur la transformation de cet écrin » explique Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris en charge de l’urbanisme, de l’architecture, du Grand Paris, des relations avec les arrondissements et de la transformation des politiques publiques.

« Autodesk est fier de poursuivre sa collaboration avec la Ville de Paris en apportant son expertise technologique pour le réaménagement des abords de la cathédrale Notre-Dame. En utilisant des technologies de conception et d’ingénierie 3D de pointe, la ville se positionne comme la ville du futur, préservant son héritage historique au format numérique et libérant également l’imagination et la créativité des équipes projet pour le plaisir des générations futures. » a déclaré Nicolas Mangon, vice-président en charge de la stratégie pour les secteurs de l’architecture, de l’ingénierie et de la construction chez Autodesk.

Les participants au concours sont constitués d’équipes pluridisciplinaires dirigées par des architectes, des urbanistes et des architectes paysagistes et accompagnées de spécialistes du patrimoine et des monuments historiques, de la sociologie, du territoire, de l’environnement, de la programmation des espaces publics et des bureaux d’études techniques :

  • L’équipe menée par le paysagiste Michel Desvignes, avec les agences Grafton Architectes (agence d’architecture Irlandaise lauréate des prestigieux prix Pritzker 2020 et Equerre d’Argent 2020) et h2o, ainsi que l’urbaniste Urban Eco ;
  • L’équipe menée par l’agence d’architecture d’Aymeric Antoine et Pierre Dufour (architecte en chef des Monuments historiques) ayant reçu le prix de la première œuvre en 2019 et une nomination aux Ajap en 2016, avec le paysagiste Ateliers jours et l’urbaniste Auxilia ;
  • L’équipe menée par l’urbaniste-paysagiste Jacqueline Osty & associés (grand prix de l’urbanisme 2020), avec l’architecte Bernard Desmoulin et l’agence Orma Architettura, architectes du patrimoine ;
  • L’équipe menée par le paysagiste bureau Bas Smets, avec l’agence d’architecte – urbaniste GRAU, et pour le volet patrimoine l’agence d’architecture Neufville-Gayet.

La construction devrait commencer en 2024 et s’achever en 2028.

Difficulté de l’exercice, ce périmètre est entouré de bâtiments et paysages à haute valeur patrimoniale, reconnus et protégés, notamment par leur situation en toute proximité du site « Paris, rives de la Seine » inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991.
Notre-Dame constitue le centre de ce site exceptionnel. Son environnement urbain est marqué par la construction des grands équipements de l’époque haussmannienne, lui donnant une dimension monumentale. Outre la cathédrale et la Conciergerie, seuls la place Dauphine et le cœur de l’îlot situé entre les rues d’Arcole et du Cloître Notre-Dame ont résisté aux démolitions massives du XIXe siècle. Ainsi, le site de Notre-Dame n’est pas un espace homogène et a déjà donné lieu à de multiples transformations.Par ailleurs, il s’agit d’un site très touristique et facile d’accès, mais il attire peu les Parisiens, les commerces de l’île étant essentiellement tournés vers le tourisme.

Le square Jean XXIII  le 24 avril 2013.

Les constats

Le projet de réaménagement des abords de Notre-Dame répond à plusieurs constats identifiés lors des études préalables (disponibles sur cette même page).

  • Un patrimoine historique, paysager et environnemental exceptionnel dont certains de ses espaces constitutifs (la crypte archéologique, le square d’Île-de-France, le mémorial de la déportation) et de ses richesses sont parfois peu connus des Parisien·ne·s et du grand public ;
  • Une forte pression d’usage et l’intensité des flux concentrés notamment sur le parvis de la cathédrale, induisant ainsi un manque de services d’accueil et de commodités attendues pour un site d’envergure nationale et mondiale ;
  • Un site peu fréquenté et approprié par les Parisiens étant donnés les commerces et les usages tournés essentiellement autour du tourisme ;
  • Une forte minéralité propice au développement d’un îlot de chaleur, notamment sur le parvis de Notre-Dame, inadapté à la nécessaire prise en compte des effets du changement climatique ;
  • Un lien à la Seine et aux espaces verts de l’île peu visible, malgré la proximité avec le site « Paris, rives de la Seine » inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco et la présence des squares Jean XXIII et de l’Île-de-France à l’arrière de la cathédrale.
Réouverture du Parvis de Notre-Dame. 2 juin 2020.

Faire revenir les Parisiens et mieux accueillir les visiteurs

L’ambition principale du réaménagement est de faire revenir les Parisiens dans le berceau de Paris et accueillir les visiteurs dans de meilleures conditions. Ceci implique de repenser complètement l’accueil de la cathédrale, ses accès depuis le parvis, la gestion des flux, la continuité avec la Seine, la végétalisation du site, les parcours à travers l’île et les perspectives.L’enjeu principal sera donc d’utiliser et de valoriser chaque espace du périmètre concerné à travers quatre axes :

  • préserver et révéler la richesse historique, patrimoniale et paysagère du site Notre-Dame, notamment en révélant les grandes perspectives sur la cathédrale et dans tous les parcours d’approche, mais aussi en valorisant l’identité du site par un aménagement architectural sobre ;
  • diversifier les usages, dans le temps et dans l’espace, notamment en apportant de nouvelles fonctions sur le parvis qui doit aussi retrouver une dimension de place parisienne du quotidien et en valorisant la crypte archéologique ;
  • offrir un accueil et des parcours fluides, agréables et sécurisés pour tous les publics (touristes, riverains, travailleurs, usagers du culte…), notamment en repensant les conditions d’accueil des visiteurs de la cathédrale via un aménagement du parvis et de son sous-sol avec un espace apportant les commodités nécessaires (bagagerie, toilettes, informations, etc.) ;
  • renforcer la qualité environnementale du site, notamment en misant sur la biodiversité et en régénérant la trame végétale et les paysages arborés, ainsi qu’en créant une continuité végétale entre les espaces verts autour de la cathédrale, la Seine et le parvis ;

Le projet devra minimiser le bilan carbone tout au long de l’opération (choix des matériaux et mode opératoire des travaux). L’utilisation du sous-sol existant du parvis (actuellement occupé par un parking public) participe à cet enjeu.

Source : Ville de Paris & site web Autodesk

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