Interview BIM Manager – Episode #36 Alban de Chasteigner d’Ingérop, créativité, excellence, performance et génie à l’état pur pour une grande ingénierie de pointe…

Les Interviews BIM Managers reprennent avec un invité de premier plan pour ce début d’année, Alban de Chasteigner d’Ingérop

Honneur à l’ingénierie et à l’une de ses grandes représentantes cette semaine et qui n’est autre que la Société Ingérop. Et c’est le parcours d’un jeune BIM Manager de talent que nous allons avoir la chance de découvrir et que certains d’entre vous connaissent peut-être déjà : Alban de Chasteigner, un jeune homme talentueux et déjà fort expérimenté qui contribue au succès de cette grande ingénierie française qui travaille sur des projets de renom tels que la rénovation du Grand Palais.

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Bonjour Alban, merci de nous faire l’honneur de venir répondre à nos questions sur ABCD Blog. Pourrais-tu stp te présenter en quelques mots à nos lectrices et lecteurs ?

Bonjour Emmanuel, merci de m’accueillir sur ABCD Blog. Je suis ravi et honoré de pouvoir évoquer mon parcours et les différentes réalisations auxquelles j’ai pu contribuer.

Je suis BIM Manager pour le groupe d’ingénierie et de conseil Ingérop, où j’ai l’opportunité de contribuer à des projets d’envergure. Je m’intéresse également fortement au domaine de la programmation informatique, je suis occasionnellement formateur pour l’outil de programmation visuelle Dynamo et suis par ailleurs très investi dans l’assistance auprès des membres de la communauté Dynamo.

Et enfin, je suis également intervenant pédagogique depuis 2019 à l’ESTP Cachan où j’encadre et forme des étudiants de dernière année dans le cadre d’une option trimestrielle dédiée au BIM.

Parlons tout d’abord de ton parcours. Quelle est ta formation d’origine et où as-tu fait tes études ? Et pourquoi ces études d’ailleurs ? Avais-tu une passion particulière pour ce métier ?

Je suis architecte de formation mais la majorité de ma pratique s’est avant tout déroulée en bureau d’études. J’ai effectué quatre années d’études à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville (ENSAPB) et une année à la Facoltà Ludovico Quaroni à Rome.

Je dessine pour ainsi dire depuis le berceau, j’ai toujours valorisé la créativité et de plus, j’appréciais beaucoup dans le secondaire les matières scientifiques. J’ai donc longuement hésité avec l’ingénierie, mais en fin de compte, j’ai réalisé que les études d’architecture étaient le parfait compromis qui rassemblerait mes principales inclinations naturelles. Je me souviens de cinq années très denses où j’ai pu suivre aussi bien des cours de dessin, sculpture, sociologie ou anthropologie, que de résistance des matériaux et de principes de structure.

J’ai également eu la chance de participer à des voyages d’études en Scandinavie, en Italie ou à un workshop mémorable au Japon qui m’ont permis d’appréhender in situ de nombreuse œuvres architecturales.

Je crois que les technologies 3D faisaient déjà partie de ton quotidien mais ne t’immergeaient pas encore ?

En première année d’école d’architecture, j’ai commencé par apprendre les règles de la perspective ainsi que le dessin technique à la main, et aussi au Rotring. Toutefois je me suis rapidement servi de Trimble SketchUp ou de Rhinoceros 3D pour illustrer mes projets étudiants.

J’ai également expérimenté AutoCAD lors de stages en agences d’architecture. J’ai notamment modélisé en tant que stagiaire un immeuble de logement à l’aide d’AutoCAD, puis, tant bien que mal documenté ce projet à partir de la 3D. J’aurais bien sûr rêvé de connaitre Revit lors de cette période !

Quel a été ensuite ton parcours professionnel ? Tu nous as dit avoir participé à la construction d’un musée qui est depuis devenu mythique ?

Après quelques brefs passages en agence d’architecture et chez un plasticien reconnu, ma première expérience professionnelle significative a eu lieu dans un bureau d’étude de synthèse d’exécution.

J’ai notamment eu la chance de participer aux études d’exécution de la Fondation Louis Vuitton, un projet qui m’a beaucoup marqué. C’est d’ailleurs sur ce chantier, que j’ai commencé à manipuler mes premières maquettes numériques avec le logiciel Digital Project (Gehry Technologies) et à m’initier progressivement à l’univers du BIM. Cette aventure de 15 mois dans les bungalows de chantier m’a du reste, permis de réaliser d’enrichissantes rencontres que je recroise toujours avec plaisir lors d’évènements liés au BIM.

Après cette expérience formatrice, j’ai ensuite activement participé à la mise en place de processus BIM dédiés à la synthèse, pour remplacer le duo AutoCAD / SketchUp utilisé jusque-là, par Autodesk Revit.

Retranscrire en processus Revit, les pratiques maitrisées en 2D s’est révélé crucial dans ma maitrise du logiciel.

J’ai ensuite accompagné, cette fois-ci en tant que référent BIM, le lancement d’une société spécialisée dans l’acquisition de l’existant à l’aide de scanners 3D et dans la modélisation de maquettes TCE à partir de plans d’exécution. Cette entité fonctionnait en tandem étroit avec le BET synthèse qui réalisait ensuite les études de coordination spatiale à l’aide des maquettes numériques produites.

Quand as-tu intégré Ingérop et pour quel rôle ?

J’ai rejoint en 2016 le groupe Ingérop Conseil et Ingénierie pour un poste de BIM Manager. Je suis notamment responsable de l’élaboration des normes, des conventions, des processus BIM et des développements spécifiques des différents projets sur lesquels j’interviens. Je travaille souvent en étroite collaboration avec le chef de projet pour affiner la mise en œuvre des méthodologies et conforter le planning ainsi que les principaux jalons des études.

Pourrais-tu d’ailleurs stp nous présenter Ingérop en quelques mots, ses secteurs d’activité, le nombre d’employés, votre couverture géographique, etc. ?

Ingérop est un groupe français indépendant et l’un des premiers acteurs en ingénierie de la construction en France. Différentes activités (Bâtiment, Industrie, Infrastructures, Transport, Ville, Eau et Énergie) coexistent au sein du groupe.

Le groupe totalise 2300 collaborateurs, est présent dans 70 pays et possède 35 agences en France.

En Europe, ses principales filiales européennes se trouvent en Allemagne, Royaume-Uni et Espagne.

La France est divisée en 5 grandes régions. Certaines agences possèdent un savoir-faire particulier et sont par exemple réputées pour leur expertise dans les domaines de l’industrie ou du nucléaire. Des filiales comme CICAD (OPC & MOE EXE), Arcora (Enveloppe), AVLS (Acoustique) et GEOS (Géotechnique) complètent les compétences des ingénieurs bâtiment.

Je travaille pour ma part dans l’unité bâtiments et équipements (150 collaborateurs) au siège près de Paris.

Parmi les projets marquants actuels d’Ingérop, je mentionnerais l’Hôpital Universitaire du Grand Paris Nord, le réaménagement du parvis de Notre-Dame, la ligne HS2 en Grande-Bretagne, l’aéroport international de Genève, le centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre et les gares et ouvrages d’art de la ligne 18.

Aéroport International de Genève – © RSHP / Bugna
Aéroport International de Genève – © Ingérop

J’assure aussi bien des missions de Model Manager (mise en place et gestion des maquettes) pour les projets de conception en interne, que des prestations externes de BIM Manager pour le compte d’entreprises générales ou de Maître d’ouvrage.

J’endosse aussi occasionnellement le rôle d’AMO BIM pour des promoteurs ou des organismes gouvernementaux.

Je suis très souvent assisté par un ou plusieurs collègues BIM coordinateurs et peux orchestrer, sur les plus gros projets, la production graphique d’une dizaine de modeleurs.

Le service BIM, dirigé par Xavier Seguin, comporte 4 BIM Managers et 2 BIM Coordinateurs.

Nous avons tous eu des expériences distinctes avant de rejoindre l’équipe BIM (administrateur SEDI, géomètre, synthèse, projeteur plomberie, OPC ou architecte) ce qui nous procure un socle de compétences complémentaires variées.

Le service compte aujourd’hui 10 ans d’expérience en BIM Management et AMO BIM, aussi bien pour le compte de clients, que dans le cadre du pilotage des équipes techniques et des missions de conception et maitrise d’œuvre.

Nous appréhendons le BIM de façon pragmatique en nous appliquant à nous-même les méthodes que nous préconisons aux autres. Nous nous efforçons de maintenir un haut niveau de compétences. Cela passe par un travail continu d’amélioration des processus, du graphisme, d’implémentation de métadonnées dans les objets de nos bibliothèques et bien sûr la recherche et le développement de nouveaux outils.

Nos missions concernent des typologies variées de bâtiments telles que des IGH, des hôpitaux, des gares, des bureaux ou encore du patrimonial. Travailler sur des bâtiments aussi variés et pour des maîtres d’ouvrage aux besoins hétérogènes se révèle fort instructif en termes de retour d’expérience.

Un élément fort appréciable de notre organisation, est que nous fonctionnons habituellement en binôme BIM Manager & BIM Coordinateur, ce qui permet ainsi d’ajuster la charge de travail et de gagner en flexibilité lorsque plusieurs rendus se cumulent.

A part pour les plus grands projets, où des cellules intégrées sont organisées sur site, nous sommes un service autonome, une fonction transverse, qui se révèle indispensable au fonctionnement sans heurts des projets.

Les tâches consistent principalement en l’accompagnement et le support des projeteurs, à la vérification de la bonne application des documents BIM de référence, à la mise en place de la plateforme collaborative, à la réalisation de coordination spatiale, au recueil et à l’utilisation de la donnée, au contrôle de conformité des maquettes reçues, en la rédaction de convention et en la formation des différents services. Le dénominateur commun de toutes ces activités est que nous cherchons en permanence à faciliter le travail des équipes projet d’Ingérop.

Quand tu es arrivé, la numérisation et le BIM étaient-il déjà bien avancés ? D’ailleurs, est-ce une composante forte de votre stratégie ?

Le numérique est bien sûr une orientation stratégique pour le développement d’Ingérop.

La première utilisation de Revit date de 2013 et fut appliquées à la conception de l’hôpital de Hautepierre à Strasbourg. En 10 ans, les méthodologies ont largement eu le temps d’être éprouvées et les études de maitrise d’œuvre à l’aide de maquette numérique/BIM ont naturellement été généralisées à l’ensemble de nos projets.

Voici quelques-unes des implémentations auxquelles j’ai contribué ces dernières années.

Ma première mission transversale a été de déployer, en 2017, Unifi, un plugin Revit qui permet de centraliser et maintenir à jour les bibliothèques d’objets dans le cloud. Nous disposons actuellement de plus de 4000 objets répartis sur une vingtaine de bibliothèques, classées par spécialité. Les objets sont tous formatés selon notre charte graphique et nos besoins en informations. Ils sont nos briques élémentaires, indispensables pour extraire des informations (métrés, données environnementales, coûts) de nos maquettes.

Unifi

A force de créer et d’accumuler des définitions Dynamo sur des sujets ou disciplines très variés, nous avons rencontré le besoin de consolider notre bibliothèque de graphs et de trouver un moyen de la déployer plus facilement. Nous avons, cette fois encore, choisi une solution cloud, nommée Orkestra et conçue à Paris par le développeur Dynamo Mostafa El Ayoubi. Cet addon pour Revit « streame » les définitions Dynamo, ce qui permet de les organiser, de les documenter, de protéger leur propriété et enfin d’analyser l’utilisation qui en est faite avec différents indicateurs.

Nous avons également investi le champ des animations holographiques depuis deux ans. Nous utilisons un appareil développé par la société Holusion et retravaillons les exports de maquettes avec Blender ou le moteur Unity pour créer des vidéos percutantes.

Alban de Chasteigner et Xavier Seguin – Hologramme

L’année 2021 a été celle du déploiement de BIM Track sur la majorité de nos projets de conception et d’exécution. Les différents intervenants peuvent facilement localiser les problèmes rencontrés, échanger dans l’interface, puis les visualiser dans le navigateur ou dans Revit et Navisworks.

Nous avons également mené en 2022, un travail de recherche sur l’intégration de métadonnées spécifiques à la RE2020 dans les différents objets de nos bibliothèques. Ces informations faciliteront grandement les calculs d’analyse du cycle de vie (ACV).

Pour la conception de bâtiment, les solutions Autodesk couvrent la majorité de nos besoins. Nous utilisons principalement les logiciels Revit, Robot Structural Analysis, Navisworks pour la coordination spatiale et ACC pour la collaboration. Ils sont complétés par d’autres solutions dédiées d’autres éditeurs telles que Mensura pour les VRD, Rhinoceros 3D pour les enveloppes, Graitec ArchiWIZARD pour l’environnement et Synchro pour la 4D et d’autres encore.

Mes collègues en transports et infrastructure s’appuient quant à eux sur Autodesk Civil 3D, Autodesk Infraworks et FME pour réaliser leurs études.

Comment Autodesk vous accompagne au quotidien ?

Ingérop dispose d’un contrat EBA (Enterprise Business Agreement), un contrat Autodesk réservé aux Clients Grands Comptes. Il nous permet une utilisation plus large et flexible des produits Autodesk. De plus, ce contrat concerne également les filiales à travers le monde ce qui permet de centraliser la gestion.

Il donne également un accès privilégié à Autodesk par l’intermédiaire d’une équipe dédiée. Ce support premium est géré par un spécialiste qui nous est affecté et qui peut produire, par exemple, des webinaires à la demande.

Et les solutions Cloud, pourrais-tu nous en dire quelques mots ?

Autodesk Construction Cloud a également commencé à être déployé dans le groupe en 2021 lorsque la possibilité de sélectionner le serveur européen est apparue. Nos nouveaux projets sont au fur et à mesure initiés directement sur la plateforme. Les chefs de projet et les chargés d’affaires apprécient beaucoup de pouvoir visualiser directement en ligne les maquettes et leurs livrables au fur et à mesure de l’avancement des études, ce qui facilite grandement la coordination et la communication en interne.

La gestion des documents avec le module Autodesk Docs est également intuitive et remplacera probablement peu à peu notre GED habituelle.

Je m’enthousiasme par ailleurs depuis plusieurs années pour les processus basés sur la pensée algorithmique.

J’ai découvert Dynamo, en 2017, en participant à la conception de la ligne 18, où j’avais en charge la gestion et le suivi des maquettes de 4 gares et d’un centre d’exploitation. Il m’était nécessaire de réduire le temps passé sur les maquettes de chaque bâtiment et j’ai donc ciblé des tâches chronophages qui pouvaient être automatisées.

Centre d’exploitation SMR SMI Ligne 18 – © JFS Architectes

J’ai notamment conçu pour ces projets, des routines qui facilitent la production des livrables pour les projeteurs, qui permettent d’extraire les nombreux exports requis mais aussi qui simplifient les tâches de gestion de maquettes.

Exports multi-formats – © Ingérop

J’ai rapidement constaté que l’automatisation permettait d’économiser du temps mais aussi d’éliminer les erreurs humaines. J’ai pu ainsi diviser par 4 la durée d’analyse et de traitement de chaque nouvelle maquette reçue. Il y a un vrai potentiel car l’utilisation d’outils d’automatisation algorithmique n’est que peu présente dans le bâtiment par rapport aux autres industries.

J’ai initialement créé pour mon propre usage les applicatifs qui me permettaient de dédier l’essentiel de mon activité aux tâches à forte valeur ajoutée. Puis, au fur et à mesure, j’ai partagé avec mes collègues mes développements. C’est ainsi que s’est ébauchée la bibliothèque Genius Loci qui fait désormais partie des 10 packages Dynamo les plus utilisés dans le monde avec 150 000 téléchargements.

Ces 350 nœuds Dynamo, écrits majoritairement en langage Python, représentent des centaines d’heures de recherches sur mon temps libre et couvrent de nombreuses thématiques telles que la gestion des liens, l’édition de familles, l’import / export, l’automatisation des cotations ou des étiquettes, l’édition des matériaux, les graphismes, les schémas de couleurs…

Nœuds Genius Loci

Je suis du reste persuadé que l’intelligence collective permet d’accélérer l’évolution des fonctionnalités et qu’elle est source d’inspiration ou d’amélioration. C’est pour cela que le code des nœuds personnalisés est open-source et entièrement disponible sur Github. Je reçois donc régulièrement des demandes de précisions sur le fonctionnement des nœuds du package, ainsi que des signalements de bugs ou des demandes d’amélioration. Je m’efforce de répondre à tous et, en outre je suis très investi dans la communauté Dynamo en ligne. J’assiste régulièrement les utilisateurs qu’ils soient débutants ou confirmés et suis également modérateur sur le forum Dynamo officiel.

Pour les plus curieux, une Master Class Dynamo est disponible sur la plateforme d’apprentissage en ligne Campus BIM et présente quelques exemples d’utilisation de mon package.

La locution Genius Loci, qui sera sans doute familière aux lecteurs de formation architecte, fait référence à l’atmosphère particulière d’un lieu ou autrement dit l’esprit du lieu.

Mon objectif sous-jacent est de libérer du temps en éliminant les tâches répétitives pour créer de meilleures architectures.

Je suis également régulièrement contacté par différentes agences d’Ingérop pour des problématiques passionnantes. J’ai notamment automatisé la création des centaines de familles différentes de brise-soleils d’un projet, élaboré un algorithme pour la numérotation automatique, selon des règles bien précises, des centaines de poteaux et fondations d’un gros projet industriel ou encore généré les volumétries pluridisciplinaires des expressions de besoins des différentes spécialités à partir des minutes 2D.

Dynamo est formidable pour automatiser des tâches spécifiques à un projet ou faire du prototypage rapide. Mais il est toutefois compliqué de déployer massivement les différents applicatifs développés. A l’échelle du groupe, j’ai préféré opter pour la création de plugins qui s’installent à l’aide d’un installateur unique.

A travers l’apprentissage de Dynamo, puis des langages Python et C#, j’ai aussi pu constater qu’apprendre à coder, c’est adopter une nouvelle façon de penser.

Je suis au demeurant persuadé que les méthodes de travail basées sur les IA génératives et l’optimisation automatique vont intégrer nos pratiques de travail au quotidien et cela dans un avenir proche. Et je pense qu’elles renouvèleront par conséquent notre manière de concevoir et d’appréhender la complexité des projets.

J’ai constaté que les outils disponibles sur le marché ne correspondaient pas forcément à nos besoins spécifiques. Pourtant les solutions personnalisées sont indispensables pour standardiser notre production et optimiser ou automatiser certaines de nos tâches.

J’ai pu les développer selon mes attentes car Revit possède une API (interface de programmation d’application) étendue.

Pour ce faire, j’ai transcrit les définitions Dynamo les plus utilisées en solutions C# en examinant leurs statistiques d’utilisation.

A ce jour, j’améliore et je maintiens désormais à jour une cinquantaine de fonctionnalités dédiées à l’amélioration de la productivité. Ces outils représentent environ 40 000 lignes de code. Ils facilitent grandement les tâches de model management telles que la gestion des feuilles, des vues, des paramètres, des sous-projets, des pièces/espaces, la modélisation des MEP, le contrôle de conformité du modèle et les exports…). Bien que j’aie conçu les interfaces utilisateurs de façon à ce qu’elles soient les plus minimalistes et intuitives possibles, une notice documente les différentes fonctions et raccourcis possibles afin de faciliter la prise en main des nouvelles fonctions.

Plugins – © Ingérop

Les évolutions des nouvelles versions de Revit et les changements majeurs qui surviennent sporadiquement dans l’API impliquent des tâches régulières de maintenance et de réécriture nécessitant une organisation rigoureuse des différentes solutions de programmation.

Après la sécurisation de ce bandeau Ingérop, mon prochain chantier porte donc sur l’installation à distance des mises à jour et sur la remontée automatique des bugs rencontrés.

Les projets ont tendance à toujours plus se complexifier d’un point de vue technique ou des performances à atteindre. Afin de ne pas diminuer la qualité du projet ou multiplier les délais, l’utilisation de l’automatisation est donc devenue indispensable pour conserver de la flexibilité et de la réactivité dans nos projets.

Les possibilités offertes par APS sont captivantes et c’est effectivement une question que l’on me pose régulièrement. C’est en tout cas un nouveau challenge auquel je réfléchis activement.

Il est certain qu’une partie de nos outils migrera inéluctablement dans le cloud.

D’ailleurs, une data scientist de l’agence de Clermont-Ferrand a déjà développé pour mes collègues allemands un applicatif permettant d’afficher un tableau de bord des maquettes publiées sur ACC.

Quelles sont les projets importants sur lesquels tu es impliqués et dont Ingérop a la responsabilité ?

J’ai eu la chance de participer à d’enthousiasmants projets tels qu’un aéroport, des bâtiments hospitaliers, les lignes 15 et 18 du Grand Paris Express et la constitution du DOE numérique d’une aile du Louvre.

Studios du Louvre – © Ingérop pour Etablissement public du Musée du Louvre

Je connais un début d’année particulièrement chargé avec le lancement de plusieurs nouveaux projets. Je suis actuellement impliqué dans le pilotage BIM des travaux de deux gares de la ligne 15, dans la vérification de la conformité du DOE numérique de la gare d’Orly, dans la mise en place du projet d’un Centre hospitalier à Rouen, dans une mission conséquente d’AMO BIM à un échelon gouvernemental et enfin j’assure le BIM management de la restructuration-extension du centre de traitement des déchets ménagers de Romainville.

L’agence métropolitaine des déchets ménagers, Syctom, a attribué ce marché de maîtrise d’œuvre architecturale et technique à un groupement d’entreprises constitué d’Ingérop (mandataire) associé au cabinet d’architectes Groupe-6 et au bureau d’études Inddigo pour la conception du centre et le suivi des travaux jusqu’à la livraison de l’ouvrage.

Cette conséquente opération industrielle prend place sur 7 ha et est composée de quatre grands modules, une unité de réception et de transfert des ordures ménagères, un centre de tri de collecte sélective multi matériaux, un port fluvial sur le canal de l’Ourcq et un pôle d’excellence de l’économie circulaire comprenant une déchèterie, une ressourcerie, des ateliers et des espaces de revente.

Le maitre d’ouvrage souhaite mettre en en œuvre un projet exemplaire en matière de développement durable et en termes d’atténuation des nuisances liées à l’exploitation.

Ce projet développé avec la plateforme ACC se distingue par quelques usages inaccoutumés comme la gestion de l’interopérabilité avec la nécessité d’intégrer dans le Process des équipements fabricant dans des formats de l’industrie, une planification 4D extrêmement poussée, de fortes attentes pour la modélisation de la maquette VRD et en termes de renseignement des données acoustiques.

Syctom, Romainville – Batiment haubanné – © Groupe-6
Syctom, Romainville – Port et recyclerie – © Groupe-6

En 2018, quand je rédigeais l’offre d’Ingérop pour participer à la consultation du maitre d’ouvrage, l’idée de travailler sur le Grand Palais était en effet de l’ordre du fantasme. J’ai ensuite rapidement eu le sentiment de prendre part à une véritable aventure truffée de péripéties.

Le projet de restauration de cet édifice emblématique est en effet ambitieux techniquement et architecturalement ; il doit tenir compte des contraintes inhérentes aux Monuments Historiques et a l’obligation de respecter la date butoir des Jeux d’été 2024.

Grand Palais, vue extérieure – © chatillon architectes

Pour faciliter la coordination et les échanges entre les 60 architectes et ingénieurs, l’agence Chatillon Architectes et Ingérop se sont installés durant l’été 2020 au sein même du Grand Palais.

Cette organisation en cellule intégrée a surmonté les difficultés liées aux confinements de la Covid et nous a permis d’optimiser les échanges et de respecter un planning des études très contraint.

Grand Palais, vue aérienne – © Ingérop

En conception, les différents usages des maquettes : coordination spatiale, simulations, calculs, chiffrage, planification et la visualisation à des fins de communication ont entrainé l’utilisation d’une quinzaine de logiciels et donc des enjeux majeurs d’interopérabilité. L’enjeu était d’éviter de remodéliser à chaque fois les bâtiments et de ressaisir les informations. Cela aurait été évidemment une perte importante de temps, mais également une source d’erreurs.

Grand Palais, logiciels utilisés – © Ingérop
Grand Palais, Coupe longitudinale – © Ingérop

Une maquette simplifiée a notamment permis d’effectuer une simulation bioclimatique pour le confort hygrothermique extérieur. L’écoulement des vents a été modélisé afin de calculer les variations de pression sur la nef, la température intérieure a aussi été validée par un calcul de mécanique des fluides numérique (CFD), effectué sur une tranche de la nef.

Grand Palais, Etude CFD – © Ingérop

Le logiciel principal pour représenter le bâtiment dans toute sa complexité géométrique et produire la majorité des livrables est Revit. A la fin des études de conception, les maquettes numériques comptabilisaient 15 Go de données, avec plus de 160 000 objets.

Les équipes travaux ont quant à elles déjà produit 200 modèles numériques découpés par lot, par niveau, par bâtiment et par typologie qui permettent de valider les études d’exécution.

Pour le futur IGH de SOM, il est en effet fascinant de contribuer à un projet de 180 mètres de hauteur.

Tour Charenton Bercy – © SOM

Nous sommes actuellement dans une phase d’avant-projet et travaillons principalement sur la définition et l’organisation des verticalités techniques dans le noyau. L’équipe d’Ingérop spécialisée en enveloppe (Arcora) a également réalisé de nombreuses études en design paramétrique, notamment sur l’aspect visuel de la façade, le confort thermique et aéraulique ou sur la porosité des loggias.

Le projet global de Charenton-Bercy, est également très ambitieux. La phase 1 du projet comporte :

6 hectares, divisée en 17 sous-projets d’aménagements urbains et de promotions immobilières. Un CIM Manager assure donc la cohésion et la coordination de ces différents projets.

ZAC de Charenton-Bercy- ©SOM © Ateliers 2/3/4/ © AREP © Bouygues Immobilier

Il est toujours agréable d’être reconnu professionnellement par ses pairs et d’avoir l’occasion de s’exprimer sur sa pratique.

J’ai toujours eu à cœur de transmettre et de partager mon expérience sur divers forums ainsi qu’auprès des étudiants. Naturellement ces deux distinctions m’encouragent à poursuivre et je vais continuer à m’efforcer de faire progresser l’état de l’art au sein de la communauté des BIMers.

Un autre bénéfice notable se situe en termes de communication positive autour des capacités BIM d’Ingérop. Malgré 10 ans d’expérience en maquette numérique, le groupe n’affichait sans doute pas assez souvent son savoir-faire.

J’ai effectivement contribué à une des phases de conception du Nouveau Centre Hospitalier Universitaire de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Ingérop assure la maitrise d’œuvre des lots Structure, CVCD, Plomberie, Electricité, VRD, Fluides Médicaux, Equipements médicaux, le pilotage BIM de l’exécution et l’assistance à maitrise d’ouvrage BIM pour l’Exploitation-Maintenance. Dans ce type de projet où les fluides ont un rôle aussi impactant, il me semble particulièrement légitime de confier la mission de BIM Management au maître d’œuvre technique.

CHU de Pointe-à-Pitre – © Architecture Studio

Les principaux sujets du chantier sont, actuellement pour mes collègues, le contrôle qualité de la démarche BIM du groupement d’entreprises, le maintien à jour de la base de données des locaux, la gestion de la plateforme BIM et le contrôle du DOE Numérique.

Durant la conception d’un hôpital, l’un des principaux sujets coté maquette numérique est l’implantation des terminaux dans les milliers de locaux. L’insertion manuelle local par local et terminal après terminal n’est évidemment pas envisageable car elle serait bien trop chronophage et peu fiable. Les terminaux sont donc insérés en utilisant de l’automatisation et des tableaux au format Microsoft Excel renseignés à l’aide des fiches Espace du programme.

Le projet de l’Hôpital Universitaire Grand Paris Nord des Agences Renzo Piano Building Workshop et Brunet Saunier Architecture est bien moins avancé, car la phase APD démarre tout juste. Ingérop est également Maître d’œuvre pour les lots Structure, CVCD, Plomberie, Electricité, et effectue la coordination des études, l’OPC, la présynthèse et la micro-implantation des terminaux.

Une bibliothèque des équipements bio-médicaux est actuellement en train d’être constituée. Elle est stockée dans le cloud sur la solution Unifi et regroupe actuellement 800 terminaux et équipements.

Il est prévu que je développe un plugin ad hoc pour faciliter la production des carnets 6 faces des locaux types qui seront choisis parmi les 7500 pièces du projet.

J’aime me lancer de nouveaux défis et j’apprécie les stimulations, donc heureusement pour moi mes journées sont loin de toutes se ressembler.

Il peut bien sûr y avoir du suivi de projets comme la relecture critique de conventions, la participation ou l’animation de réunions spécifiques, du contrôle des maquettes numériques, l’assistance aux ingénieurs pour des questions relatives au BIM ou encore un avis à donner au chef de projet ou au partenaire architecte pour éclairer une décision.

Pour d’autres types de missions, j’accompagne le client dans le cadrage de ses objectifs et usages BIM afin de mettre en place ou de renforcer la cohérence d’une démarche BIM.

Lorsque mon emploi du temps le permet, il y a toujours un plugin à améliorer ou bien je peux aller piocher dans ma liste d’idées un nouvel outil à développer.

Il arrive que je mobilise sur une même journée des compétences ayant trait à l’ingénierie, l’architecture ou encore la programmation.

La formation est également un aspect de mon activité auquel je suis très attaché.

Je suis chargé d’enseignement à l’ESTP et même si cela demande beaucoup de préparation en amont, je trouve particulièrement gratifiant d’interagir avec les étudiants.

J’ai également constitué une formation interne de deux jours sur la programmation visuelle avec Dynamo. Elle me permet de rencontrer des collègues d’autres agences, de découvrir les spécificités de leur métier et également de renforcer mon sens de la pédagogie, une qualité précieuse pour un BIM Manager.

Et enfin, je m’efforce de dédier quelques instants à la veille technologique pour pouvoir continuer à identifier les outils les plus adaptés à mes collègues ou clients.

Être Architecte au sein d’une ingénierie est-il parfois compliqué ?

J’apprécie de côtoyer des spécialistes dans des domaines bien précis car j’apprends énormément à leur contact. Toutefois, chaque discipline a ses contraintes de production spécifiques qu’il faut assimiler pour dessiner à bon escient. Il est indispensable de produire dans le bon tempo pour éviter de supprimer et de recommencer la modélisation à la phase suivante du projet, ce qui est toujours coûteux en temps et en énergie.

Personnellement, j’ai toujours recherché la pratique de la transversalité des disciplines en choisissant d’abord de me spécialiser en synthèse puis en BIM.

Au fil du temps, j’ai appris à connaitre les tenants et aboutissants des différentes spécialités ce qui me permet de pouvoir dialoguer avec leurs spécialistes respectifs sans avoir une connaissance aigüe de leur domaine. J’apprécie de pouvoir enrichir ainsi mes connaissances.

Je considère aussi qu’appartenir à une organisation capable de capitaliser sur ses expériences successives pour améliorer ou remettre en causes ses méthodologies est également un aspect essentiel.

Les études d’architecture introduisent de nombreuses disciplines, les architectes sont formés pour approcher les sujets dans leur globalité ce qui fait d’eux des généralistes.

Pour moi, être BIM Manager c’est avant tout, connaitre les besoins et les contraintes des différentes disciplines et des nombreux spécialistes. Il faut être capable de dialoguer avec les nombreux intervenants tout en étant compétent dans le domaine du BIM et donc force de proposition.

La collaboration est la clé, tu nous as dit que vous aviez développé une plateforme avec le support de DA-Box. Qu’a-t-elle de particulier ?

En 2018, BIMBox une plateforme interne de partage et de visualisation des maquettes, basée sur APS (ex-Forge), a été développée par Mathieu Lalanne (da.box). Nous la mettons à disposition de nos clients et de nos partenaires architectes pendant les études de conception. Son principal avantage est que les données sont hébergées sur nos serveurs internes, ce qui peut rassurer certains clients.

Ses fonctions sont désormais plutôt communes en 2022 : agrégation de maquettes, affichage des propriétés des objets, visualisation des feuilles, mesures et annotations et affichage de métriques.

Métriques BIMBox – © Ingérop
BIMBox – © Ingérop

Avez-vous une cellule pour la recherche et en fais-tu partie ?

Je m’implique en effet dans la recherche et le développement chez Ingérop à différentes échelles car les sujets transversaux m’enthousiasment.

A l’échelle du groupe Ingérop, un programme d’intrapreneuriat nommé IN3 permet d’accélérer l’innovation et de promouvoir la créativité des collaborateurs. L’enjeu est de réussir à proposer rapidement de nouveaux services aux clients. La première édition a permis de de faire éclore ScredIn, une solution de cybersécurité pour le BIM. Elle se présente sous la forme d’un plugin intégré à Revit qui chiffre et déchiffre les modèles 3D.

ScredIn – © Ingérop

Au niveau des utilisateurs du BIM, nous avons la chance d’avoir une Direction Scientifique et Technique (DST) BIM très dynamique. Elle est animée par Yannick Luzik, le référent BIM groupe, et elle permet notamment de définir collégialement les principaux axes d’investigation et d’approfondissement des connaissances en matière de maquettes numériques. La DST possède un budget qui permet à ces membres d’expérimenter de nouveaux logiciels et d’effectuer des recherches préalablement approuvées.

Je contribue pour ma part en participant à différents groupes de travail et de réflexion et en animant le sous-domaine dédié au Computational Design. A ce titre, je collabore avec mes collègues allemands et anglais, ce qui m’a procuré l’occasion d’organiser un mini-séminaire international où nous avons échangé sur nos pratiques respectives de la programmation.

Et enfin, à l’échelon de l’activité Bâtiment, j’appartiens au groupe restreint des « SuperUsers » qui expérimentent différentes thématiques et dont les hologrammes que tu as pu apercevoir dernièrement sont l’une des réalisations.

Hologramme – © Ingérop

La maquette numérique et, son évolution naturelle, le jumeau numérique, sont placés au cœur d’un des cinq axes stratégiques du projet d’entreprise « Vision 2025 » d’Ingérop.

Je contribue à cette réflexion en participant au groupe de travail sur la maquette numérique et les données projet. Nous nous focalisons sur le renforcement de la culture numérique au sein du groupe. Nous examinons en particulier la montée en compétences des collaborateurs à travers la constitution d’un programme d’accompagnement.

D’autres collègues échangent en parallèle sur les sujets de l’acquisition de l’existant, l’interopérabilité des données entre BIM et SIG, la cybersécurité, les environnements de collaboration (ECD) et les solutions techniques de jumeaux numériques pour en améliorer notre connaissance. L’objectif est de pouvoir mieux répondre aux besoins des clients et de pouvoir leur proposer de nouvelles offres complémentaires.

L’un des autres axes stratégiques concerne l’écologie ; les sujets liés aux questions environnementales et la prise en compte des nouvelles obligations réglementaires. Comme indiqué précédemment, nous avons identifié au sein du service BIM les données pertinentes en rapport avec la RE2020 pour faciliter l’évaluation de l’impact environnemental de nos projets de bâtiment.

Qu’est-ce qui selon toi différencie Ingérop de ses confrères et non-moins concurrents ?

Je n’ai pas eu l’occasion de travailler dans d’autres grandes ingénieries mais je peux te décrire ce que j’apprécie chez Ingérop. Avant tout, l’ambiance au travail me semble primordiale. Bien sûr, elle dépend en partie des affinités mais de nombreuses actions peuvent l’influer.

Par exemple, j’ai eu la chance de travailler successivement avec deux managers bienveillants et à l’écoute qui ont toujours cherché à me faire progresser avec leurs conseils avisés.

Il est également toujours préférable d’être en adéquation avec les valeurs de son entreprise, je citerai pour Ingérop : l’empathie, la transparence et la proximité entre les salariés.

J’ai également fait de belles rencontres et fréquente quotidiennement quelques personnalités inspirantes et passionnées par leur métier.

Et enfin idéalement, les projets doivent être suffisamment complexes pour rester stimulants.

Je rencontre de temps à autre des étudiants qui me demandent comment devenir BIM Manager. Je leur conseille toujours d’acquérir au préalable une expérience métier, qui leur permettra de mieux comprendre les interactions entre les acteurs de la construction et de pouvoir par la suite effectuer des prescriptions judicieuses.

Une autre suggestion, est de toujours continuer à développer sa curiosité.

En tant qu’ex-architecte, la création et le projet ne te manquent-ils pas un peu ? Tu n’en fais plus du tout ?

Je n’ai pas totalement abandonné la conception architecturale car je suis de temps en temps sollicité par des proches. J’ai notamment conçu l’extension d’une villa balnéaire, rénové un ancien relais de chasse du XVIIIe et j’étudie actuellement l’extension d’une maison de centre-ville. J’ai ainsi constaté qu’à une échelle bien plus modeste que mes projets quotidiens, Revit se révèle toujours l’outil idéal pour réaliser les différentes pièces d’un permis de construire ou d’une déclaration préalable.

Quelles sont tes passions hors travail ? 😊

Quand je ne programme pas sur Dynamo ou Visual Studio, je répète notamment mon texte d’acteur pour des pièces de théâtre. D’ailleurs, j’étais récemment sur scène durant toute une semaine à Paris, et ces représentations ont été exaltantes.

Je construis également des villes médiévales en Lego avec mes jeunes enfants ; un bon moyen de développer leur créativité et ainsi leur faire découvrir les prémices de l’univers de la maquette.

Alban, bravo pour ton parcours beau et riche ! Nous te souhaitons, ainsi qu’à Ingérop, de continuer sur la route du succès. Un grand merci pour ton temps.

Une réponse sur “Interview BIM Manager – Episode #36 Alban de Chasteigner d’Ingérop, créativité, excellence, performance et génie à l’état pur pour une grande ingénierie de pointe…”

  1. Bonjour,
    Merci pour cet entretien. Très riche en matières et expériences. Parcours exceptionnel
    Bravo.

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