[Rapport] Accompagner la digitalisation du secteur de la construction et des PME, ainsi que le déploiement du BIM

La digitalisation du secteur de la construction est en marche en Europe mais à un rythme lent

La numérisation du secteur de la construction va au-delà de la seule utilisation du BIM (Building Information Modeling) pour inclure la fabrication automatisée (préfabrication) à l’aide de robots et d’impression 3D, de drones, de numérisation 3D, de capteurs et de l’Internet des objets (IoT). Chacune de ces technologies pénètre lentement le secteur de la construction en Europe, mais jusqu’à présent, l’accent mis sur la numérisation du secteur de la construction a été mis plutôt sur le BIM. Néanmoins, saisir tout le potentiel de la numérisation du secteur de la construction nécessite d’associer le BIM avec les autres technologies de numérisation déjà utilisées dans le secteur de la construction. Le BIM est en fait la seule technologie de numérisation mentionnée dans la directive européenne sur les marchés publics. En outre, le BIM est la seule technologie de numérisation requise pour une utilisation, sur une base obligatoire, pour les travaux publics et la conception dans huit États membres (Autriche, Danemark, Finlande, Allemagne, Italie, Luxembourg, Espagne et Royaume-Uni). Avec jusqu’à 98% de sa chaîne de construction composée de PME et de micro-entreprises caractérisées par une activité d’innovation en baisse, de faibles taux d’adoption technologique et une efficacité décroissante, la numérisation des PME du secteur de la construction est stratégique pour l’UE.

Les enjeux d’une digitalisation complète du secteur de la construction

La numérisation du secteur de la construction est confrontée à de nombreux défis. Certains d’entre eux ne sont pas spécifiques au secteur, comme la sécurité des données et la préparation aux cyberattaques, mais sont communs à tous les segments de l’économie. Cette étude a identifié 10 principaux défis ou lacunes à la suite d’une recherche documentaire et d’entretiens de validation par des experts.

L’industrie de la construction de l’UE ne se numérise pas à la même vitesse que les principaux marchés de la construction

Dans l’ensemble, la numérisation de la construction s’accélère sur les marchés mondiaux de la construction, en particulier en ce qui concerne l’adoption du BIM. Cependant, le marché de la construction de l’UE se classe cinquième dans l’utilisation du BIM, tandis que le marché nord-américain est en tête. Par conséquent, le marché nord-américain est également leader en termes d’expertise et de personnel qualifié. Au niveau mondial, le marché français de la construction est leader dans l’utilisation du BIM pour les travaux de génie civil et les activités d’électricité. Le marché britannique de la construction est leader, dans l’UE, dans l’utilisation du BIM pour les bâtiments institutionnels, un impact positif des objectifs de numérisation introduits dans les règles britanniques en matière d’approvisionnement.


Actions recommandées pour améliorer la situation actuelle du secteur de la construction

Ce rapport présente également un aperçu et de brèves descriptions des actions recommandées pour améliorer l’état actuel de la numérisation du secteur de la construction. Au total, 10 actions avec plusieurs sous-actions sont proposées à travers cette étude. Trois d’entre eux sont proposés pour être priorisés par la Commission européenne et exécutés dans un délai de trois ans en coopération avec les parties prenantes du secteur de la construction, telles que les grandes entreprises et les PME, les organisations faîtières et les pôles d’innovation numérique (DIH).

Ces actions sont :

  • Introduction d’un manuel interactif et d’une analyse de maturité numérique pour l’adoption et la mise en œuvre des technologies numériques par les PME de la construction
  • Accompagnement des DIH pour accélérer la transformation digitale.
  • Assurer le développement des compétences (numériques) tout au long de la vie pour les employés (cols bleus) du secteur de la construction par le biais de formations.

Ce rapport conclut qu’une transformation numérique du secteur de la construction nécessite :

Une coopération efficace entre les partenaires de :
1) l’industrie,
2) les instituts de connaissances et de recherche, et
3) le gouvernement.

Des synergies entre les initiatives régionales et nationales de divers États membres de l’UE, permettant aux régions de tirer parti de leurs atouts et de se concentrer sur leurs créneaux pour devenir complémentaires d’autres régions.

Vous pouvez télécharger ce rapport intéressant en cliquant ici.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *