Stratégie Nationale pour l’Architecture et rapport remis à Fleur Pellerin le 7 juillet – Où la question du BIM est posée !

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Le rapport établi par les trois groupes de travail chargés d'animer la réflexion sur la "Stratégie nationale pour l'architecture" (SNA) a été remis le 7 juillet à Fleur Pellerin, ministre de la Culture. En y regardant de plus près les propositions qui y sont faites, on constate que le BIM est aussi cité à plusieurs reprises :

Sur la fragilité des entreprises malgré tout à fort potentiel d’innovation et de relance économique :

La formation continue reste peu évaluée et peu contrôlée. Elle doit se saisir des enjeux
du BIM (building-information-modeling) : Bien que n’étant qu’un outil, le BIM permet, pour les projets d’une relative complexité, d’assurer la synthèse globale de l’ouvrage dans le respect du projet architectural et d’en coordonner les acteurs. Le BIM est aussi l’affaire des maîtres d’ouvrage qui vont gérer et exploiter. La généralisation de ces outils à l’ensemble des situations de maîtrise d’oeuvre doit toutefois être examinée avec prudence.

Même si l’analyse est partiellement bien fondée, on aurait pu souhaiter y voir apparaître que le BIM est aussi un moyen de redonner de la compétitivité aux Agences d’Architecture, de leur donner une ouverture à l’International, de replacer les Architectes au centre du processus projet et enfin, elle ne concerne pas uniquement la formation continue mais aussi et surtout la formation initiale, celle des jeunes et futurs Architectes. Et là, on peut constater et regretter le retard cruel des Ecoles d’Achitecture. C’est une évolution inéluctable, il ne faut plus " l’examiner " mais la mettre en place en s’appuyant sur les retours d’expériences en France, en Europe et dans le Monde.

Parmi les mesures proposées pour aider à moderniser et augmenter la capacité des structures, on note celle-ci fort intéressante :

– Favoriser le passage au BIM par des mesures sociales adaptées (relais de trésorerie,
TVA à taux réduit, crédit d’impôt, prêt aux TPE …),

Ainsi que dans les mesures d’accompagnement :

s) Développer les aides à la mutualisation services support (juridiques, comptables, secrétariat) et aux incubateurs/grappes d’entreprises Créer des mesures fiscales et des plateformes collaboratives favorisant l’usage du BIM dans les agences (TVA à taux réduit, crédit d’impôt… pour aider les agences à s’équiper)

Enfin, sur le maintien des conditions de la diversité des modes d’exercices :

L’objectif est de répondre à des contextes et des situations très différentes – un hôpital
métropolitain ou une gare du Grand Paris n’est pas l’extension d’une école d’une petite
commune rurale. Il est important de promouvoir cette diversité, aussi bien en direction
des grandes agences intervenant sur des marchés internationaux que pour des agences
de taille plus modeste insérées dans un tissu local. Il faut pour cela s’assurer que
la réglementation ne favorise pas les plus grosses agences en rendant très difficile
l’accomplissement des missions de service public dans les territoires les moins dotés et les
plus fragiles. En particulier, une réflexion sur l’adaptation des outils numériques tel que le BIM devrait être confiée à une ou plusieurs ENSA pour éviter que des mesures trop hâtives
ne viennent généraliser des outils dont il est très probable qu’ils ne soient pas applicables
sur une grande partie du territoire.

Etonnant de constater que les ENSA qui semblent en grande partie refuser l’enseignement du BIM qu’elles méconnaissent pour la plupart, mais surtout méconnaissent les bouleversements mondiaux majeurs autour des pratiques Projet. Comment pourraient-elle alors juger de l’adaptation d’outils qu’elles refusent et méconnaissent, mais aussi de modifications de règlementations internationales qui bouleversent les pratiques mais qu’elles ignorent aussi… A méditer.

Lire le rapport de la Stratégie Nationale pour l’Architecture

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