3 questions à Pascal Parent, Professeur au Lycée des métiers du bâtiment Aristide Bergès

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« Le lycée professionnel a la responsabilité de mettre en place les conditions du BIM. »

Professeur au lycée professionnel au sein de la filière bac pro TEBEE du lycée Aristide-Bergès, non loin de Toulouse, Pascal Parent fait figure de pionnier dans l’appréhension du BIM et de la réflexion apportée à sa mise en place au niveau national. En marge de ce travail de formation, il est également Référent Technique National BIM pour la filière Professionnelle, Conseiller et membre de la Task Force BIM auprès de l’Inspecteur Général de l'Éducation Nationale des Sciences et Technologies Industrielles Jean-Michel Schmitt.

Comment appréhendez-vous l’apprentissage du BIM ?

Faire des cours de BIM n’a aucun sens. Notre responsabilité, au sein du lycée professionnel, c’est la mise en place des conditions du BIM. Le jeune va construire ses compétences dans le BIM ; tout cela est associé à une remise en question des compétences sur le terrain.

Il faut bien considérer aujourd’hui que tous les Bac pro du BTP sont concernés par le BIM, ce qui représente plus de 800 formations et environ 20 000 élèves par promotion. C’est donc une très grande « double » réforme que nous sommes en train de vivre : d’un côté, l’arrivée du BIM, dans le cadre du Plan de transition, et de l’autre la réforme pédagogique qui se veut plus inductive, plus orientée projets. Le BIM est le point de jonction : l’outil va mettre naturellement l’élève en « vécu de projet ».

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Quels sont les atouts du BIM pour les élèves de la filière professionnelle ?

Les logiciels à même de créer un écosystème BIM, collaboratif, permettent d’aller beaucoup plus loin dans les compétences avec les élèves. De fait, on augmente leur employabilité.

Et ce sont ces jeunes issus de filière professionnelle qui vont être démarchés.

Il faut un architecte pour concevoir le bâtiment. Faudra-t-il un architecte pour le modéliser ? Peu probable car peu rentable. Un technicien BIM bien formé et bien encadré sera chargé de modéliser les données qui seront ré exploitées pendant toute la chaine de production jusqu'au DOE.

Il faut un ingénieur pour valider les dimensionnements. Faudra-t-il un ingénieur pour extraire un plan de détail ? Une notice d'information chantier ? Un quantitatif ? Le technicien plus spécialisé dans son domaine de construction saura exploiter le modèle en ligne pour en extirper en temps réel les informations dont il a besoin.

Face à la transition numérique, les grandes entreprises seront en capacité de recruter des profils de managers. Pas les TPE/PME ; « Les petits diplômés » seront les petites mains de ces pratiques nouvelles.

Justement, en entreprise, quel intérêt d’embaucher des jeunes comme ceux que vous formez ?

L’intérêt est multiple. Tout d’abord, le futur bachelier réalise 22 semaines de périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) ce qui est un éclairage majeur pour leurs futurs métiers. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les élèves sont de plus en plus sollicités car ce sont des jeunes plus investis dans leur travail, plus à même de se prévoir dans leur projet professionnel.

Sur l’autre versant de la relation, l’élève devient un facilitateur de l’arrivée du numérique dans l’entreprise. Ce sont des exemples d’usage numérique professionnel qui peuvent, dans certains cas, initier une réflexion vers une transition numérique de l’entreprise.

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3 questions à Pascal Parent, Professeur au Lycée des métiers du bâtiment Aristide Bergès

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« Le lycée professionnel a la responsabilité de mettre en place les conditions du BIM. »

Professeur au lycée professionnel au sein de la filière bac pro TEBEE du lycée Aristide-Bergès, non loin de Toulouse, Pascal Parent fait figure de pionnier dans l’appréhension du BIM et de la réflexion apportée à sa mise en place au niveau national. En marge de ce travail de formation, il est également Référent Technique National BIM pour la filière Professionnelle, Conseiller et membre de la Task Force BIM auprès de l’Inspecteur Général de l'Éducation Nationale des Sciences et Technologies Industrielles Jean-Michel Schmitt.

Comment appréhendez-vous l’apprentissage du BIM ?

Faire des cours de BIM n’a aucun sens. Notre responsabilité, au sein du lycée professionnel, c’est la mise en place des conditions du BIM. Le jeune va construire ses compétences dans le BIM ; tout cela est associé à une remise en question des compétences sur le terrain.

Il faut bien considérer aujourd’hui que tous les Bac pro du BTP sont concernés par le BIM, ce qui représente plus de 800 formations et environ 20 000 élèves par promotion. C’est donc une très grande « double » réforme que nous sommes en train de vivre : d’un côté, l’arrivée du BIM, dans le cadre du Plan de transition, et de l’autre la réforme pédagogique qui se veut plus inductive, plus orientée projets. Le BIM est le point de jonction : l’outil va mettre naturellement l’élève en « vécu de projet ».

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Quels sont les atouts du BIM pour les élèves de la filière professionnelle ?

Les logiciels à même de créer un écosystème BIM, collaboratif, permettent d’aller beaucoup plus loin dans les compétences avec les élèves. De fait, on augmente leur employabilité.

Et ce sont ces jeunes issus de filière professionnelle qui vont être démarchés.

Il faut un architecte pour concevoir le bâtiment. Faudra-t-il un architecte pour le modéliser ? Peu probable car peu rentable. Un technicien BIM bien formé et bien encadré sera chargé de modéliser les données qui seront ré exploitées pendant toute la chaine de production jusqu'au DOE.

Il faut un ingénieur pour valider les dimensionnements. Faudra-t-il un ingénieur pour extraire un plan de détail ? Une notice d'information chantier ? Un quantitatif ? Le technicien plus spécialisé dans son domaine de construction saura exploiter le modèle en ligne pour en extirper en temps réel les informations dont il a besoin.

Face à la transition numérique, les grandes entreprises seront en capacité de recruter des profils de managers. Pas les TPE/PME ; « Les petits diplômés » seront les petites mains de ces pratiques nouvelles.

Justement, en entreprise, quel intérêt d’embaucher des jeunes comme ceux que vous formez ?

L’intérêt est multiple. Tout d’abord, le futur bachelier réalise 22 semaines de périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) ce qui est un éclairage majeur pour leurs futurs métiers. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les élèves sont de plus en plus sollicités car ce sont des jeunes plus investis dans leur travail, plus à même de se prévoir dans leur projet professionnel.

Sur l’autre versant de la relation, l’élève devient un facilitateur de l’arrivée du numérique dans l’entreprise. Ce sont des exemples d’usage numérique professionnel qui peuvent, dans certains cas, initier une réflexion vers une transition numérique de l’entreprise.

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