Le CNOA informe sur les ordres de coûts approximatifs du BIM

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Parue il y a peu sur le site du Conseil National de l’Ordre des Architectes, une fiche pratique sur les “ordres” de coûts du BIM (logiciels, machines, formation, accompagnement, etc.) est désormais disponible.

Aucun logiciel n’y est cité cependant et on parle plus d’ordre de grandeur car il y a des approximations évidentes.

Quand il est mentionné que « Contrairement aux versions légères, les versions complètes sont souvent multi-métiers », il convient de rappeller que seul Autodesk Revit est pluridisciplinaire ou multi métiers sur le marché. Il n’y a pas d’équivalent ailleurs.

Il manque selon nous un point important : le BIM est un processus et pas un logiciel. Cependant il faut des logiciels pour faire du BIM et pas juste un modeleur BIM, sinon cela ne marchera pas. Ce document est très intéressant car il compare des logiciels – certes sans les citer – A, B, C, etc. Mais faire du BIM nécessite, un logiciel de modélisation BIM, une visionneuse de collaboration (du type Navisworks ou similaire), un logiciel de rendu en option, et point fondamental, une plateforme collaborative. Soit 2 à 3 logiciels, et une plateforme collaborative.

Si on additionne ces coûts, incontournables pour certains (même si certaines visionneuses de bases sont gratuites mais trop limitées), on peut largement dépasser parfois, les 17000€ la première année et cela sans même intégrer le coût de la plateforme collaborative. Et on enchaine ensuite sur 2 à 3000€ de maintenance par an. D’où l’intérêt des suites comme la Collection AEC d’Autodesk et de leur coût plus réduit.

Cependant, ce document a le mérite et l”intérêt d’exister et d’informer dans les grandes lignes les agences d’architecture qui souhaiteraient passer au BIM.

A lire avec grand intérêt ici.

Le marché des robots pour le secteur de la construction en plein boom !

Selon un nouveau rapport d'étude sur le marché du robot pour la construction par type (traditionnel, bras robotique et exosquelette), automatisation, fonction, application (infrastructures publiques, bâtiments commerciaux et résidentiels, démantèlement et démolitions nucléaires) et par géographie – Prévisions mondiales à 2023 ", publié par MarketsandMarkets ™, le marché est évalué à 76.6 millions de $ en 2018 et devrait atteindre 166.4 millions de $ en 2023, à un taux de croissance annuel moyen de 16,8% entre 2018 et 2023. Le marché est principalement porté par les facteurs tels productivité, qualité et sécurité accrues grâce à la mise en place de robots de construction et à l'urbanisation croissante dans le monde entier.

Ce résumé informatif d'un nouveau rapport d'étude de marché sur la croissance du marché de la robotique pour le secteur de la construction met en évidence que :
1. Le marché devrait plus que doubler au cours des cinq prochaines années pour atteindre 166 millions de $ en 2023
2. Les robots semi-autonomes constituent la part du lion de ce marché à 67% – ce qui confirme l'affirmation selon laquelle la collaboration humaine et machine restera un domaine de développement clé (que la machine soit physique ou numérique, comme l’Intelligence Artificielle)
3. Le marché est très compétitif et dynamique avec une gamme de petits et grands acteurs (voir la liste des principaux acteurs à la fin du rapport)

Vous pouvez découvrir toutes les informations utiles et commander le rapport en cliquant ici.

BIM My Project, vos plus beaux rêves en réalité augmentée et le chantier 4.0 prennent enfin vie

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C’est toujours un plaisir d’accueillir des startups, surtout lorsqu’elles sont exceptionnelles comme BIM My Project et qu’elles débordent d’enthousiasme et de créativité. Nous les avons découvert sur le web et leur technologie, développée sur la base du noyau Autodesk Forge nous a bluffé. Ils collaborent avec les plus grands du BIM comme la Société VINCI Construction France et font progresser l’avenir du Chantier 4.0. Finie la Science-Fiction, les BIM My Project sont là ! Prenez comme nous le plaisir de les découvrir en lisant leur interview et leur parcours passionnant ! Une jeune Equipe promise à un très bel avenir.

www.bimmyproject.fr

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Bonjour Samuel et Roland,

Nous sommes ravis d’accueillir sur ABCD Blog une startup innovante qui commence à beaucoup faire parler d’elle.

Pourriez-vous tout d’abord nous parler de votre parcours personnel à tous deux et nous dire comment vos routes se sont croisées ? Nous aimerions comprendre si cette rencontre entre le secteur de la construction et des nouvelles technologies était une évidence pour vous.

Samuel : Bonjour Emmanuel. Merci à vous pour votre accueil. Je suis un lecteur assidu de ABCD Blog et c’est un réel plaisir de répondre à vos questions.

Concernant mon parcours, je suis avant tout un passionné d’informatique sous toutes ses formes. J’ai fait mes études dans le BTP. J’ai été Projeteur Structures puis Ingénieur Structures. Ma passion m’a ensuite amené vers le poste de Coordinateur BIM puis de BIM Manager. Nous nous sommes rencontrés avec Roland pendant nos études et sommes restés en contact. Notre 3ème associé, Olivier, vient de l’univers de la Tech et c'est également un ami de longue date. Il nous a fait découvrir la réalité mixte, ce qui nous a donné des idées.

Roland : Pour ma part, j’ai toujours aimé construire : partir de rien et créer. Mais je n’ai pas la patte d’un dessinateur et je ne suis pas bricoleur. C’est tout naturellement que je me suis tourné vers la conduite de travaux, dès l’IUT, puis vers une école d’Ingénieur en apprentissage. J’aime gérer les problèmes de production, faire le lien entre le Maitre d’Ouvrage, le Maitre d’Œuvre, les équipes sur le terrain et les fournisseurs.

J’échangeais souvent avec Samuel sur les possibilités qu’offre l’informatique pour faciliter notre travail, supprimer les erreurs et gagner du temps. Surtout gagner du temps, car dans le job de Conducteur de Travaux, on ne compte pas vraiment ses heures.

BIM My Project ! Dit-on BMP ? Pourquoi ce nom ? Et quand et comment l’idée vous est venue de créer cette startup ?

Oui, BMP est bien le sigle de BIM My Project. Pourquoi ce nom ? Notre ambition est d’apporter le BIM directement sur le terrain et de répondre aux besoins de la production chantier. L’objectif : que le résultat sur le projet soit percutant, bien visible et positif. Et BIM ! BIM My Project, tout simplement.

Combien êtes-vous au sein de votre jeune entreprise et comment êtes-vous organisés ?

Aujourd’hui, nous sommes huit dans cette aventure. Nous avons une organisation basée sur le lean start up. Notre fonctionnement repose sur la coopération de trois expertises. Roland identifie les besoins des utilisateurs finaux, Samuel traduit ces besoins en process BIM et Olivier se charge développer le logiciel métier.

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Quel est le nom des solutions que vous proposez et développez ? Et surtout, à quoi servent-elles ? Sont-elles essentiellement utilisées pendant les phases de construction ? Pouvez-vous nous expliquer le ou les cas d’usages ?

Nous proposons des solutions de Réalité Mixte sous le nom de produit BMP Connect. Le but est de réduire les coûts de non-qualité liés à la production. Nous mettons à disposition de l’utilisateur toutes les données de l’ouvrage sous forme d’hologramme. Il peut interagir avec, contrôler rapidement, simplement et remonter l’information.

Par exemple : vérifier la bonne exécution des réservations avant de couler le béton permet d’anticiper les erreurs qui peuvent avoir des conséquences de reprises structurelles (et donc un coût supplémentaire).

Vous faites essentiellement de la réalité mixte (RM) ? Pourriez-vous expliquer à nos lecteurs en quoi cela consiste car il y a souvent confusion entre réalité virtuelle, réalité augmentée et réalité mixte ?

Elles partent toutes de la même envie : l’affichage de données virtuelles sous la forme d’une expérience différente que celle proposée par les ordinateurs. La réalité virtuelle permet d’évoluer dans un monde virtuel de manière indépendante de l’environnement dans lequel on se trouve.

La réalité augmentée et la réalité mixte permettent toutes deux d’enrichir l’environnement grâce à des informations virtuelles. La réalité augmentée est une superposition d’images astucieusement agencée qui fournit les informations contextuelles à l’utilisateur.

La réalité mixte est une évolution conséquente de cette technologie. Elle créée un nuage de points de l’environnement en temps réel et permet d’afficher ensuite des objets virtuels (des objets BIM dans notre cas). La réalité mixte donne l’illusion d’avoir un hologramme devant les yeux. Les bénéfices pour l’utilisateur sont multiples : une meilleure superposition des lignes de fuite réelles/virtuelles, les mains libres et surtout un sentiment d’immersion bluffant.

 

Justement, vous utilisez un système de géolocalisation pour la RM. Est-ce simplement le GPS embarqué des HoloLens ou une technologie plus avancée ?

Le GPS n’est pas une technologie assez précise pour permettre une implantation compatible avec nos besoins.

Se baser uniquement sur la reconnaissance de l’environnement n’est pas une solution fonctionnelle pour nous car cet environnement n’est pas encore construit. Notre solution se positionne via une implantation sur des points géomètres pour éviter un cumul d’erreurs.

L’utilisateur rentre deux points géomètres particuliers sur site (files ou point géomètres déjà matérialisés sur site), puis sélectionne leurs coordonnées issues de la maquette BIM. Avec seulement deux points notre algorithme superpose la maquette virtuelle sur le réel en corrigeant les éventuels problèmes de précision.

Quel est le degré de précision ou d’erreur de cette technologie ?

Grace à cet algorithme, un opérateur expérimenté obtient une précision de plus ou moins 3cm entre l’hologramme et le réel. Il faut noter qu’une dérive peut se mettre en place lorsque l’on s’éloigne de plus de 20m des points d’implantation. Une réimplantation tous les 400m² environ est donc nécessaire pour ne pas perdre cette précision.

3cm c’est à la fois bien et insuffisant mais c’est le mieux que nous puissions obtenir avec les HoloLens. Nous attendons la version 2 qui arrive l’année prochaine pour augmenter la précision et passer, nous l’espérons, sous la barre symbolique du centimètre. Nous pourrons alors préconiser notre solution pour l’implantation plutôt que pour la validation comme c’est le cas aujourd’hui. Cela sonnera l’arrivée de l’ère du full BIM, mettant les plans papiers directement dans les archives !

Plus concrètement et techniquement, vous travaillez sur la plateforme Forge d’Autodesk, pour quelle raison ? Qu’est-ce que cela vous apporte en plus ?

Autodesk Forge est effectivement au cœur de notre solution. Forge regroupe un ensemble d’outils cloud cohérent et interopérables mis à disposition pour les développeurs par Autodesk.

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Nous utilisons 3 technologies Autodesk Coud basées sur Forge :

– Le model Derivate qui nous permet de convertir près de 50 formats d’entrée vers notre plateforme de visualisation BIM et vers les HoloLens, tout en isolant les données BIM. Cet outil nous permet de standardiser notre workflow. Quelles que soient les données d’entrée de l’utilisateur, nous récupérons un modèle pour le viewer, un modèle décomposé pour l’affichage dans les HoloLens, et une base de données d’informations reliée aux objets.

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– Le Data Management nous permet de nous connecter aux solutions Cloud Autodesk comme BIM 360 Team ou BIM 360 Docs. Cela permet à nos clients utilisant ces solutions de ne pas multiplier les plateformes BIM. Cela nous permet également d’organiser les projets en suivant une logique fonctionnelle et éprouvée pour l’ensemble de nos clients.

– Le Viewer de Forge nous permet de développer des outils de visualisation BIM entièrement personnalisés et conformes à nos besoins. Le tout en s’affranchissant des difficultés de fonctionnement issues d’Autodesk. Cela nous permet de nous consacrer sur l’expérience utilisateur et les données que l’on souhaite mettre en avant.

 

Votre technologie ne marche ensuite qu’avec des HoloLens ? Est-elle directement connectée avec Autodesk Revit ?

Aujourd’hui nous avons sélectionné les HoloLens car ces lunettes sont les seules qui nous permettent d’allier une portabilité et une précision de maillage de l’environnement suffisante. Nous avons essayé d’autres technologies qui ne nous ont pas convaincu. Le marché de la réalité augmentée et mixte est en pleine ébullition, nous avons donc pensé notre solution de manière suffisamment modulaire pour pouvoir s’adapter à toute nouvelle technologie arrivante (Magic Leap, Apple…).

Pour le moment notre solution n’est pas directement connectée à Revit. Il est possible d’uploader des fichiers Revit mais la connexion n’est pas directe. Nous travaillons sur un add-in Revit pour permettre de simplifier la tâche à nos utilisateurs (sortie prévue fin 2018).

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Quels bénéfices réels et concrets vos solutions apportent-elles ? Avez-vous mesuré ce que l’on appelle en langage anglo-saxon le ROI (Return On Investment ou Retour Sur Investissement) ?

Nous nous attaquons au marché de la non-qualité sur nos chantiers. Cela représente environ 10% du chiffre d’affaires d’une entreprise de travaux. C’est juste énorme et certains acteurs prétendent que c’est encore en deçà de la réalité. Surtout quand on compare ce chiffre aux marges réalisées. De nos jours, terminer un chantier à 5% de marge est un très bon résultat. Les bénéfices se font sur l’anticipation des erreurs d’exécution et dépendent de l’ampleur de celles-ci. Le ROI va donc varier énormément en fonction des projets mais nos clients rentabilisent tous leurs investissements dès les premières utilisations.

Nous avons cru comprendre que vous avez quelques POC (Proof Of Concept) actuellement, dont la Tour Trinity avec VINCI Construction France. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces quelques projets ?

Ce sont plus que des POC désormais, car la solution montre une valeur ajoutée et la solution est désormais déployable à grande échelle. Sur Trinity, nous accompagnons VINCI Construction France et ses partenaires sur le déploiement de la solution durant 2 ans. Nous pouvons citer également le métro de Rennes avec Colas Rail pour le contrôle des réservations et l’affichage de la maquette ventilation-désenfumage. Sur ce projet, nous avons les pires conditions pour tester la solution : pas de réseau télécom en infrastructure, une luminosité limitée et des infiltrations d’eau un peu partout. C’est l’idéal pour notre développement. Si la solution fonctionne dans ces conditions, elle pourra fonctionner partout. Nous serions prêts pour les projets du Grand Paris !

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Dans les fichiers que vous recevez de vos clients, quels formats ou logiciels voyez-vous en majorité ?

Nous travaillons pour le moment principalement sur des gros chantiers dont l’architecture BIM est structurée autour d’Autodesk Revit. 90% des fichiers que nous recevons sont donc sur cette solution. Le reste est principalement de l’IFC.

L’avantage des fichiers Revit, c’est qu’ils sont très bien compris par Forge. En plus de la géométrie et des données, nous récupérons également les vues en plans, coupes et élévations avec une visualisation dynamique bien plus intéressante qu’en PDF.

Cette interopérabilité entre les outils Autodesk couplée à une intégration de l’openBIM natif est un énorme plus pour nous.

Y-a-t-il un re-travail de votre part pour que ces fichiers soient exploitables par votre solution ?

Aujourd’hui notre solution est encore jeune. Nous préférons (dans la mesure du possible) avoir accès aux fichiers pour les configurer et les uploader nous-même. Nous prenons en compte de nouvelles spécificités BIM que nous n’avions pas toujours anticipé, chaque projet est différent ! Nous en profitons également pour faire quelques audits BIM des maquettes et donner quelques préconisations pour intégration avec des solutions comme la nôtre. Nous sommes tout à fait conscients que l’expérience sur notre solution est directement liée à la qualité des modèles BIM.

Cette configuration des fichiers est réalisable par n’importe quel modeleur et nous permettons à nos clients de les faire eux-mêmes grâce à une notice BIM. Notre plateforme dispose d’un champ pour charger les fichiers dans le viewer et dans les lunettes de manière autonome pour nos clients.

D’ici quelques mois, avec notre add-in Revit et la page très fournie d’administration du projet disponible sur notre plateforme, les configurations de fichiers seront encore plus faciles et intuitives. A terme, notre solution ne nécessitera plus d’interventions de notre part.

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Quels sont les retours de vos clients ?

Nos clients sont très demandeurs. Ils comprennent tout de suite l’intérêt d’apporter la maquette numérique sur le chantier pour assister les besoins de la production. Cependant, la réalité mixte est une nouvelle expérience utilisateur, qui demande un certain temps de prise en main, surtout que nous partons de rien. Quand les smartphones géolocalisés sont arrivés, il nous a fallu du temps pour nous approprier cette technologie. Le réflexe de sortir le smartphone pour se repérer n’a pas été acquis en un jour. C’est la même idée pour nos clients. Nous devons les accompagner dans cette transition technologique. Sur chantier, le réflexe de sortir le mètre est automatique. Pour eux, l’utilisation de la réalité mixte n’est pas naturelle, cela demande un temps d’adaptation et de changer des habitudes bien ancrées.

 

Accompagnez-vous directement vos Clients dans le cadre de ces projets ou avez-vous un prestataire d’accompagnement ? Peut-on dire que vous faites de l’AMO BIM ?

Nous pourrions même dire AMO RM, qui est de fait, de l’AMO BIM. Certains de nos clients se demandent comment valoriser leur projet grâce à la réalité mixte. Même dès la phase concours, nous pouvons les accompagner. C’est l’idéal pour nous, car nous pouvons préconiser des process BIM spécifiques à la réalité mixte.

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Quel est le modèle de vente et le coût de vos solutions ? Doit-on acheter en direct ou passer par un revendeur/distributeur ?

Notre modèle repose sur la licence mensuelle, en fonction des modules nécessaires pour le chantier. Le coût varie de 1500 € à 3500 € par mois et par opération. Aujourd’hui, l’achat des HoloLens se fait surtout en direct. Nous souhaitons faire profiter les solutions de suivi de chantier existantes, en y implémentant directement notre solution de RM. Par exemple, nous sommes maintenant compatibles avec la plateforme collaborative BIMEO et pouvons faire profiter leurs clients d’une expérience en réalité mixte.

Supportez-vous l’openBIM et le format IFC ?

Oui, notre solution prend en charge le format IFC grâce à Forge. Nous souhaitons nous investir davantage dans l’openBIM et dans le travail collaboratif d’une manière générale. Nous avons notamment une volonté forte de nous rendre compatible avec le maximum de plateformes BIM pour éviter à nos clients de multiplier les outils tout en élargissant la gamme de nos usages.

Cela passera par le BCF qui est au cœur des échanges d’informations BIM. Nous sommes d’ailleurs en train de reprendre l’architecture de notre solution pour que nos échanges internes se fasse également en BCF.

Quels sont vos projets d’évolution pour le futur ? Pensez-vous notamment adapter votre technologie à la gestion et maintenance des bâtiments ?

Effectivement, nous souhaitons ouvrir notre solution à l’ensemble des acteurs du marché dans les prochains mois. Pour ce qui est de la gestion et de la maintenance, nous sommes convaincus de l’intérêt de la réalité mixte. Se connecter à une Gestion Technique du Bâtiment, à une Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur, avoir accès aux Dossiers des Ouvrages Exécutés et pouvoir visualiser les réseaux, le tout dans un seul outil serait pour nous l’aboutissement. Ainsi, toutes les données et informations nécessaires à la bonne maintenance seraient disponibles pour le technicien en temps réel. Mais n’allons pas trop vite, à l’heure actuelle, il n’existe pas de bâtiment réellement maintenu en BIM.

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Connaissiez-vous ABCD Blog ? Avez-vous un message particulier à faire passer à nos lecteurs ?

Samuel :

Oui je vais y faire un tour régulièrement pour prendre des nouvelles des évolutions du BIM et de ses acteurs. C’est un incontournable de la blogosphère des BIMeurs et curieux du BIM. J’aime beaucoup la diversité du contenu que l’on peut y trouver. Je salue la communauté des lecteurs d’ABCD blog. Je souhaite une belle aventure aux nouveaux arrivants dans la vaste et passionnante quête du BIM. Nous sommes encore tous des débutants du BIM, le meilleur reste à construire !

Roland, Samuel, un grand merci et surtout un grand bravo pour votre travail exceptionnel et votre parcours que nous vous souhaitons avec encore plus de succès !

Autodesk University Las Vegas – Présentez vos projets et votre vision au monde entier avant le 11 juin 2018

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Autodesk University est LA plateforme de référence d'apprentissage pour les professionnels de l’architecture, de la conception et de l'ingénierie d'aujourd'hui, adressant aussi bien les créateurs, architectes, ingénieurs, entreprises de construction, chefs de projet, les utilisateurs de logiciels, que les décideurs et les chefs d'entreprise.

Avec Forge DevCon, Connect & Construct, et d'autres événements en amont de la conférence, AU offre une expérience très riche pour le développement professionnel et l'apprentissage. Que vous soyez un expert qui partage son savoir et qui contribue à l’évolution de son secteur, que vous appreniez de vos pairs et vous inspiriez de nouvelles pratiques, ou que vous communiquiez avec des passionnés comme vous relevant des défis similaires au quotidiens, vous êtes uniques, vous êtes “ AU “.

Proposez vous-aussi votre classe !

Vous aimeriez suggérer une classe à présenter ?
Téléchargez le guide d'appel à propositions 2018. Les propositions seront considérées pour Autodesk University, Forge DevCon et Connect & Construct. Partagez vos workflows et idées de collaborations innovantes, discutez de vos études de cas et de vos idées de projets, dirigez un panel ou une table ronde, ou créez une formation très concrète et pratique pour aider des pairs dans votre domaine à surmonter les défis auxquels vous avez déjà été confronté.

Si votre proposition est sélectionnée, vous recevrez un laissez-passer gratuit pour la conférence AU. Vous établirez ainsi des relations importantes et durables avec la communauté d’Autodesk University, soit plus de 10000 personnes par an. Vous bâtirez ainsi votre réputation de leader de votre domaine. Et vous travaillerez en partenariat avec Autodesk.

Vous souhaitez proposer une classe ? N’hésitez plus et cliquez ici avant le 11 juin 2018

Construction, le temps de la transformation par Pascal Chazal, visionnaire et créateur du magazine Hors Site

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Pascal Chazal est né dans le bâtiment et il fut le créateur de la société Ossabois, l’un des leader de la construction à ossature bois, alors qu’il avait à peine 20 ans. Il a créé récemment le magazine Hors-Site (traduction française de Off Site building) spécialisé dans la construction hors site.

Nous avons eu la chance de le rencontrer et de découvrir sa vision d’anticipation de ce que devrait être le futur de la construction.

Dans cette présentation inspirante de Pascal Chazal lors du 53ème Congrès DLR les 22 et 23 mars 2018, on comprend qu’avec les problématiques actuelles liées à l’environnement, la consommation en ressources de la planète du bâtiment, l’empreinte carbone qu’il génère, la faible productivité du secteur, les besoins nécessaires pour loger les futurs 10 milliards d’habitants qui seront concentrés dans les mégalopoles qui sont en train de se construire, il faut effectuer un changement.

Il faut digitaliser notre secteur du BTP car par ailleurs il a le plus faible taux de productivité et pire encore, ce niveau de productivité n’a pas progressé en plus de 50 ans. Cette faible productivité n’est d’ailleurs pas reconnue ni adressée en France.

Il faut donc tout revoir car par ailleurs, il y aura de moins en moins de main d’oeuvre qualifiée, car celle-ci vieillit, et les nouvelles générations ne voudront pas venir travailler dans le BTP par manque d'attractivité de ce secteur.

On constate aussi une dégradation massive de la qualité (cf. statistiques de la SMA BTP).

Quelles sont les solutions ? Digitalisation du secteur et industrialisation de la construction, nouveaux modes constructifs tels que le modulaire, le préfabriqué, la robotisation, afin d’accélérer la production et améliorer la qualité, tout en diminuant les coûts.

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Les nouvelles tendances vont aider à cette révolution et cette transition, telles que le BIM, la préfabrication, la construction modulaire, robotique, impression 3D, AR/VR, objets connectés, Intelligence articielle, machine learning, generative design…

Il faut donc changer de culture, passer d’une organisation centrée sur le chantier à une organisation orientée industrie.

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Il faut donc entre autres faire de la construction hors site qui contribuera par ailleurs à augmenter la qualité, faire des projets respectueux de leur environnement et efficaces énergétiquement, moins chers, plus faciles à monter par les ouvriers et appliquer le concept de DfMA, Design for Manufacturing and Assembly.

Alors effectivement, on pourrait continuer à travailler comme on le fait depuis plus de 20 ans, mais c’est une héresie car le futur est déjà présent. Qui prendrait une carte routière pour se diriger plutôt qu’un système de navigation tel que WAZE ?

Le modulaire ou le préfabriqué peut être beau…pour preuve ces hôtels de Marriott.

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Des sociétés telles que Portakabin s’intéressent au modulaire et créent des bâtiments complets de haute qualité.

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Pascal, visionnaire humaniste et réaliste, analyse avec grande finesse et justesse l’état actuel du secteur de la construction, fait les constats d’un manque de remise en question de notre secteur et de sa non transformation et tire le signal d’alarme pour une mutation incontournable et indispensable.

Découvrez la présentation de Pascal Chazal ci-dessous.

Edifiant rapport d’enquête de la FIDIC sur l’utilisation du BIM dans le monde

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La FIDIC, Fédération Internationale des Ingénieurs chapeautant notamment des organisations telles que CINOV remet un rapport édifiant sur l’utilisation du BIM daté de septembre 2017. On y découvre des conclusions extrèmement intéressantes. Des pays comme l’Allemagne, le Canada et les Emirats Arabes Unis (la France est la grande absente) ont répondu massivement et ce sont essentiellement des ingénieurs et entreprises de construction qui ont répondu.

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Par ailleurs, ce sont les chefs de projets, experts en structure, professionnels des routes, ponts et transports qui ont répondu et 49% d’entre eux utilisent le BIM sur leurs projets, et pour plus de 52% sur les bâtiments et 39% sur les infrastructures.

Pour plus de 33%, l’utilisation du BIM est liée à son obligation dans le secteur public et privée ou alors à des pratiques au sein de l’entreprise.

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Le gagnant haut-la-main sur la partie utilisation de logiciel BIM est Autodesk Revit qui surpasse tous les autres logiciels du marché !

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Sur les bénéfices à travailler en BIM, on retrouve les grands classiques tels que :

– Une qualité accrue de la conception

– Economie de temps pendant les phases de conception et de construction

– Une meilleure coordination entre phases chantier et gestion et maintenance.

Les grands défis ? Un besoin de main d’oeuvre expérimentée et qualifiée.

L’Etude peut être retrouvée dans son intégralité en cliquant ici.

Talent, digital, BIM and passion – The recipe of success, from a future engineer, Yousheng Wang

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Younger generations will allow our professions to finally evolve and embrace this digital era.

As a groundbreaking example of this mutation, we’re receiving this week a young engineer from ESTP, Mr Yousheng Wang, passionate about engineering, technology, development and BIM. He will tell us more about his beautiful and unconventional journey from his native China to the ESTP School in Troyes where he continues his studies as an engineer and designer. Awesome!

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Yousheng Wang

yousheng.wang@estp.fr

Site personnel : http://yousheng.fr/

 

Hi Yousheng, could you please first introduce yourself and explain why you decided to study engineering?

Hi, I am currently a student in 3rd year at ESTP. Prior to this, I got my bachelor’s degree in Civil Engineering at Wuhan University, in China. Currently, I am in internship at Vinci Construction France in Lyon in the field of BIM innovation.

Talking about the reason I chose the engineering to study, I think the answer is always linked with the radical definition of an engineer. All Along the way of my studies in China, I have always been confronted with the big gap between theory and practical use. The reality: knowing that education allows us to discover the new technologies, but while we study, there is a lack of opportunities to practice the phases of applications required. I am convinced of what engineering knowledge could do to empower me in this aspect of the practice.

I would like to make my contribution as an innovative engineer in the construction sector. My goal as a professional would be to facilitate fellow engineers’ work. It’s not a big dream like making a better world but, at least I do hope that someone can eventually benefit a lot from my achievements.

In which section and what year are you at ESTP?  

I came to France in September 2016 after 4 years of studies in China (bac + 4), and I was admitted by ESTP in equivalence of 2nd year in the "Building section ". Last year, as a 3rd year student, I decided to follow the "Product Design" option in the new ESTP campus in Troyes. It offers a training program that allows me to orient myself towards innovation and project management.

As an engineer, I realized that there is a trend that I wanted to dive into technical details. As a result, it could also probably leads me to lose the “big picture”, and also miss the complete understanding of my job. The "Design" option, instead, allows me to have a better understanding of engineering from a designer perspective. This brings me a lot in the area of creation and innovation as well as human senses.

I would like to take a conceptual lighting system as a simple example here. It’s a conceptual system that could track people moving in a room. This is achieved by motion sensors. There would be lights switching when someone passes by. You can choose a different colour, and the light color is alternative. When a person has passed by another, it will then produce mixed colors. This mechanism gives a human sense to our apartment about how much time that we’ve  spent inside everyday. And it also has a meaning of "Companionship". Here is a nice video on YouTube for reference.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=66&v=3GGXOAplw-A.

Why did you choose ESTP instead of another school?

Encouraged by Mr. Yinjun JIANG (PhD in mechanical engineering field, Wuhan University, China), I decided to come to France to continue my studies. M.JIANG was a researcher at ENSTA in Paris. He taught me the importance of developing my reflections and methodologies as an engineer. He advised me to go to an engineering school in France.

So, here I am. Frankly, ESTP is famous and has a high reputation in China for offering superior abilities to widen students’ horizon and precious working opportunities. Meanwhile, I met with students continuing their work, to reach their dreams in Europe and Africa, after graduating from ESTP, which excited me a lot. Though I understand the volume of competition would be extremely high, I would still endeavour myself to take this chance. Every year there are at least one or two students from my university coming to ESTP. After their studies, they work in Europe or Africa, applying the knowledge they acquired at ESTP.

In general, there are three aspects which appeal me at ESTP and that I admire most: . The first is Its digital collaboration with companies. This will give us more opportunities to understand and learn experience on the flow of big and real projects, which is not something that could be taught on books. It also allows us to get in touch with new cutting-edge technologies through these large projects and companies.

The second is the spirit of innovation. ESTP students are trained to face challenges and so-called "impossible" things. We are always encouraged to look for different solutions for the issues.

Last is the passion of engineering. Students are proud of their profession and their titles of engineers and abilities they’ve gained through the program. I could even imagine myself dedicating weekends to school projects. At least every Saturday, because there is always a Saturday morning class for 2nd year students in the Building section.

When were you first interested in new technologies and BIM?

In 2016, as part of an architectural project at ESTP, I chose La Philharmonie de Paris as my case study. After finishing this research and analysing this architecture, I found out that the management of this project is particularly interesting and important. When it comes to architecture with complex structures and irregular shapes, the classic construction process leads to serious problems: It is always possible to dangerously exceed the budget, and project management can become too complicated and less efficient. BIM allows us to reduce these risks and unpredictability. Construction is such a complex system, the structure of a building is only a part of it.

Personally, I think that BIM is the best solution for having disciplines collaborating between in the construction process, such as architecture, structure, MEP etc. Thanks to simulations of the construction process beforehand, we can control the budget and the management much better, and minimize options and problems in the execution phase. That's where my biggest interest for BIM comes from.

 

Are you passionate about new technologies?

Yes, definitely! I believe that all engineers are more or less aware of new technologies and curious about new products. Since engineering is based on science, we must always be in contact with new techniques and technologies to improve the way we work.

For example, when I first discovered Virtual Reality (VR) and Augmented Reality (AR), I immediately saw its potential applications: they could allow us to travel around the world in our bed, attend an immersive experiment, it could bring us extraordinary experiences like extreme sports. But indeed, 71.3% of these technologies have been applied in the entertainment field like video games industry. As an engineer, every time I discover a new technology, I always ask myself the question of how can I adopt it in my work.

Recently, I designed a Webapp called Y.BIM Viewer. Thanks to it, you can easily navigate in all directions in a building. This application therefore could potentially be integrated into an VR device. You can visit the Webapp here http://yousheng.fr/Y_BIM/index.html. (the Y.BIM Viewer could take up to three minutes to open. The view manipulation is possible with the four arrow keys of the keyboard then the buttons of the mouse).

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Now I am intern at VINCI Construction France, under the supervision of Mr Philippe BRAYARD (BIM Digital Innovation Departent Manager), and we are going to discover the applications of AR and VR in the field of building. We always have a great interest in developing and exploring these new technologies and techniques and try to integrate them into the building trades.

 

You also develop in programming language, don’t you? And you seem to know Dynamo for Revit. Could you tell us a bit more?  
Yes. Actually I have been attracted to programming since I was young. And after graduating from Wuhan University, I have worked in a software company for a year, and this is where I have acquired the basis of programming. I am aware that we are losing a lot of time in the trifles of work and repetitive tasks. Programming is therefore a smart tool for simplifying and automating tasks. Furthermore, I'm "lazy" for those repetitive work…

For example, I developed with a friend of mine a Webapp for energy analysis of different rooms in summer timeframe. Depending on the surface difference of each room and the characteristics of glass surfaces, the results are different. To avoid wasting time calculating all the parts every time, we decided to create a tool to solve all these kind of problems. Visit the YOLO Energy Webapp with the link below. http://yousheng.fr/YOLO_Énergie/

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I have been using Revit since 2014. At the time, Revit had 3 different separate versions for architecture, structure and MEP. I thought this software was a tool for project modeling and representation. Until I discovered Dynamo for Revit in 2016, I realized that it could allow me to develop also plug-ins for visualization and programming modulation. For engineers, Dynamo has greatly simplified and decreased difficulty and complexity of programming. For developers, it reduces the time spent on the development process, and so it adapts alertly to various requests and functions. When I work on a project, instead of working directly on it, I usually prefer to create a function / tool with Dynamo to lower the cost over time.

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How is BIM taught at ESTP? Do you have many hours?

First of all, at ESTP, we have a 2-months BIM option to discover BIM software. All 2nd year students have a 9-hours course to discover. In the Design option at the new ESTP campus in Troyes, we have a BIM course with Mr. Julien Corvest, who is BIM manager at 3IA. During his sessions, he introduces many real projects examples to us in this field.

The school offers us a good opportunity and basis in this domain, but frankly, we must move forward with our passion, our efforts and our time, if we want to perform. Practice is the most effective way to learn a new tool better. Help Documents, Autodesk Forums or Google, those are the three tools I would recommend to move forward.

Do you think that BIM will be important when you work?

Sure, as in recent years, BIM has expanded widely. According to my perceptions, there have been significant changes. At the very beginning, I thought that the goal of BIM was the M (Modeling), not only for the architectural model, but also for the structural and MEP models. At that time, I conceded BIM was only a way of representation only serving to transfer 2D plans to 3D models.

As a result of my studies, I realized that the gap between the different trades in the construction field can not be neglected. The goal of BIM, for me, has become the B (Building). This objective is to synthesize the resources, to cooperate between the trades, thus simplifying the workflows. In addition, the IFC format allows us to exchange between different software or platforms.

Now my knowledge of BIM concept has changed again. Personally, what counts more in the BIM is the I (Information). The intrinsic purpose of BIM is to promote information exchange. We share the data, everyone can access and use it, and at the same time, everyone completes the data in different ways. This table below shows my big picture on the future of BIM with the three phases of the project.

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Are you an exception or are all young people interested in new technologies?
I think I'm not the only one fascinated by new technologies. Our society is constantly evolving in the flow of technical and technological developments, we are obliged to consider these novelties. The emergence of new technologies gives us a clue to see the future of our own business. I think that Artificial Intelligence and Machine Learning will bring an evolution in our daily life as well as the engineering world.

Have you ever done internships in a company where you had the opportunity to practice BIM?

Yes, I did a summer internship at Crealab Paris, an architecture agency specializing in architecture and interior design in 2017. She had many castles renovation projects. And iIts founder, Ms. Elodie Pacaud, was always looking for new technologies, and was very open minded with an international ambition. All its projects are located in France as well as internationally (England, Germany, Switzerland, Belgium, Italy, Spain, Morocco, China). To better develop with consulting firms and companies and simplify the workflow of employees, this practice seeks to explore working with BIM.

On this occasion, I have researched and tested models of architectural digital models and interior designs using Revit with Mr. Xu. These works are aiming to better visualize and to show concepts and details of projects. While doing these projects, Dynamo serves me a lot in parametric design and modeling.

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Refurbishing concept (designed with Revit)

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Interior architecture – Ground view

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Social dwelling (designed with Revit & Dynamo)

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Modular concept (designed with Revit & 3ds Max)

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(If you want more information, you can find the details of each project on my personal website. http://yousheng.fr/ )

 

How do you see your future engineering job? What would be ideal?

In my opinion, the future of the engineering profession will be a convergence of several trades. Mastering a single profession or discipline is not enough to accomplish our professional missions because of the complexity of huge projects. Industrialization and robotization are born at the time of expansion of these issues. To develop robotization, we must have the advantage of IT. Thanks to my knowledge in the field of Building and IT, I chose to be a developer in the field of BIM to facilitate and simplify the tasks of other engineers. Similarly, the digital and energy transition is an essential part of Industry 4.0. I have already found my enthusiasm, my energy and I am looking forward to face those major issues of energy and digital transition in the building sector.

Yousheng, congratulations for your brilliant start of career and your passion for your future profession, as well as new digital technologies. We wish you a very long and brilliant carreer.

Les freins à l’adoption du BIM dans le secteur de la construction sur Geospatial World

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© Geospatial World 2018

Un article intéressant de Paul Shimonti sur Geospatial World sur l’adoption du BIM dans la Construction.
Le secteur de la construction se digitalise rapidement, et le BIM en est l’un des éléments moteurs. Le BIM permet une utilisation plus intelligente des ressources et l'optimisation des flux de travail, ce qui conduit à plus de productivité et une meilleure rentabilité. Les avantages que le BIM apporte au secteur de la construction sont quasiment illimités, mais malgré cela, l'adoption ne se fait pas au rythme souhaité.
L'adoption du BIM est une tendance en forte croissance car de plus en plus de décideurs ont saisi qu’en prototypant virtuellement leurs bâtiments à construire, ils pouvaient en revoir la conception plus facilement et plus rapidement, mieux maîtriser la phase de construction et, le cas échéant, évaluer des alternatives en termes de coût ainsi que d'autres paramètres. Cependant, quelques défis limitent son développement et on pourrait se demander pourquoi, après tant de bruit, le BIM ne devient pas l'ingrédient nécessaire pour tous les projets de construction. Quelques défis agissent cependant comme des barrières.

Alors, qu'est-ce qui limite l'adoption?
Les cinq principaux facteurs qui affectent principalement l'adoption du BIM dans la construction comprennent : la difficulté à changer les habitudes des personnes, la pertinence limitée de ce processus pour certains, les problèmes d'interopérabilité, les budgets limités et le manque de respect des normes d'exploitation.

Barriers to BIM adoption
Obstacles à l'adoption du BIM dans la construction - © Geospatial World 2018

Résistance aux changements d'habitudes
Nous sommes tous conscients du dicton: "les vieilles habitudes ont la vie dure". Cela est également vrai en cas d'adoption du BIM. L'intégration du BIM dans le processus de construction exige que les personnes impliquées se familiarisent avec les nouvelles technologies et soient formées à celles-ci afin qu'elles puissent les utiliser efficacement. Cela nécessite des efforts supplémentaires et aussi de sortir de sa zone de confort, et on est donc confronté à la résistance. La plupart des personnes impliquées dans le secteur de la construction ont atteint un certain âge ou elles manquent d'enthousiasme pour adopter de nouvelles méthodes, même si elles semblent prometteuses. Cette résistance au changement des vieilles habitudes limite l'adoption du BIM dans la construction.

Des budgets limités
Ce problème affecte particulièrement les petites et moyennes organisations (PME). L'adoption du BIM implique des coûts élevés de formation et de frais de mise en œuvre, comprenant le coût de l'embauche d'experts, de la formation de la main-d'œuvre existante et de l'investissement dans de nouvelles technologies. Les PME n'ont souvent pas assez de budget pour faire face à ces dépenses supplémentaires. Les considérations de coûts prennent souvent le dessus et les organisations préfèrent suivre des méthodes traditionnelles car les coûts associés sont connus et facilement gérés. Les organisations échouent souvent à réaliser les économies à long terme que l'adoption du BIM dans la construction amène et limitent du coup leur vision à des comparaisons à court terme des coûts et des avantages.

Éviter les standards et normes
Selon Mark Bew, président du groupe de travail BIM du Gouvernement britannique: «Les normes jouent un rôle important pour assurer une plus large adoption des technologies, des processus et de la collaboration BIM en garantissant l'accès aux mêmes données précises tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Les standards assurent une continuité pour le projet et permettent de fournir au maître d'ouvrage le format souhaité. Ils ont également un impact important sur la productivité et garantissent que la mise en œuvre globale du BIM est durable et cohérente. Cependant, certains coordonnateurs de projet ou propriétaires ne parviennent pas à établir et appliquer ces normes avec diligence, et parfois même se référer à leurs propres normes, ce qui crée des complications et des erreurs.

 

Problèmes d'interopérabilité
Le groupe de travail interopérabilité AFUL définit l'interopérabilité comme suit : «l'interopérabilité est une caractéristique d'un produit ou d'un système, dont les interfaces sont parfaitement comprises, et qui permettent de fonctionner avec d'autres produits ou systèmes, actuels ou futurs, sans aucune restriction». L’Interopérabilité logicielle offre aux clients la liberté de passer d'un produit à un autre tout en conservant les données intactes après le transfert. Puisque la construction engage de nombreux intervenants, il est nécessaire que les données du projet soient représentées sous une forme interprétable commune, de sorte qu’elles puisse être échangées avec précision entre différents systèmes et plateformes informatiques. Cependant, le BIM souffre de problèmes d'interopérabilité, ce qui limite son adoption dans le secteur du BTP. Certains logiciels ont été développés à l'origine pour fonctionner en tant qu'applications autonomes et ne sont généralement pas conçus pour partager des données avec d'autres programmes. Différents outils auraient normalement leurs structures de données propriétaires et ne fourniraient souvent pas les moyens de relier leur base de données à travers une norme, ce qui crée le plus grand défi à l'interopérabilité. Ces problèmes doivent être résolus pour faire du BIM un choix privilégié parmi les intervenants du secteur de la construction.

Pertinence limitée
Un facteur important qui limite la croissance de l'adoption du BIM dans la construction est son incapacité à créer de la valeur dans l'esprit des petites et moyennes organisations. La plupart d'entre elles pensent que ce n'est pas pertinent. 71% des petites entreprises estiment que le BIM n'est tout simplement pas applicable ou approprié à la nature de leur charge de travail type. Ils ont l'impression que leurs projets ne sont pas assez complexes pour nécessiter le BIM.
Les entreprises de construction peuvent être confiantes que même sans avoir adopté le BIM, elles se sentent à l’aise, mais bientôt cette bulle éclatera. Le BIM permet des économies, augmente la rapidité de livraison et la rentabilité d’un bâtiment. Les expériences de ceux qui ont adopté le BIM confirment que le changement en vaut vraiment la peine et ceux qui résisteront au changement seront laissés pour compte. Tiré de l’anglais ici.

De l’impact de la digitalisation de l’Immobilier et du BIM sur Le Monde du Droit, anticipation !

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L’immeuble entre dans l’ère de la data et l’impact est immense. C’est du BIM et de l’importance de la data que traite cet article de fond.

Le process BIM révèle aussi quant à lui des questions juridiques nouvelles au regard, par exemple, de l’application de la responsabilité des constructeurs (article 1792 et s. du Code civil) aux acteurs du BIM.

Même si les avantages se concentrent dorénavant sur la phase conception et construction, il est évident que la phase exploitation et maintenance sera la grande gagnante de ce défi du futur, voire du présent.

Grâce aux drônes et caméras sur les chantiers, il est possible de monitorer l’état d’avancement des chantiers qui seront comparées aux dispositions contractuelles.

Propriété intellectuelle et droit d’auteur sont des sujets d’ampleur, ainsi que ceux relatifs à la responsabilité et les assurances construction pour les assureurs construction. Ceci donnera certainement naissance à de nouvelles applications. De même que les gestions d’autorisation d’urbanismes par processus BIM qui deviendra une évidence, la Mairie de Paris l’a déjà annoncé lors de BIM World 2018.

Quelle est la vision d’un Avocat à la cour sur ce profond changement de paradigme dans le secteur de la construction ? Découvrez le en lisant l’article de David Richard Avocat à la cour en cliquant ici.

Ainsi que la première partie ici.