Construction, le temps de la transformation par Pascal Chazal, visionnaire et créateur du magazine Hors Site

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Pascal Chazal est né dans le bâtiment et il fut le créateur de la société Ossabois, l’un des leader de la construction à ossature bois, alors qu’il avait à peine 20 ans. Il a créé récemment le magazine Hors-Site (traduction française de Off Site building) spécialisé dans la construction hors site.

Nous avons eu la chance de le rencontrer et de découvrir sa vision d’anticipation de ce que devrait être le futur de la construction.

Dans cette présentation inspirante de Pascal Chazal lors du 53ème Congrès DLR les 22 et 23 mars 2018, on comprend qu’avec les problématiques actuelles liées à l’environnement, la consommation en ressources de la planète du bâtiment, l’empreinte carbone qu’il génère, la faible productivité du secteur, les besoins nécessaires pour loger les futurs 10 milliards d’habitants qui seront concentrés dans les mégalopoles qui sont en train de se construire, il faut effectuer un changement.

Il faut digitaliser notre secteur du BTP car par ailleurs il a le plus faible taux de productivité et pire encore, ce niveau de productivité n’a pas progressé en plus de 50 ans. Cette faible productivité n’est d’ailleurs pas reconnue ni adressée en France.

Il faut donc tout revoir car par ailleurs, il y aura de moins en moins de main d’oeuvre qualifiée, car celle-ci vieillit, et les nouvelles générations ne voudront pas venir travailler dans le BTP par manque d'attractivité de ce secteur.

On constate aussi une dégradation massive de la qualité (cf. statistiques de la SMA BTP).

Quelles sont les solutions ? Digitalisation du secteur et industrialisation de la construction, nouveaux modes constructifs tels que le modulaire, le préfabriqué, la robotisation, afin d’accélérer la production et améliorer la qualité, tout en diminuant les coûts.

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Les nouvelles tendances vont aider à cette révolution et cette transition, telles que le BIM, la préfabrication, la construction modulaire, robotique, impression 3D, AR/VR, objets connectés, Intelligence articielle, machine learning, generative design…

Il faut donc changer de culture, passer d’une organisation centrée sur le chantier à une organisation orientée industrie.

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Il faut donc entre autres faire de la construction hors site qui contribuera par ailleurs à augmenter la qualité, faire des projets respectueux de leur environnement et efficaces énergétiquement, moins chers, plus faciles à monter par les ouvriers et appliquer le concept de DfMA, Design for Manufacturing and Assembly.

Alors effectivement, on pourrait continuer à travailler comme on le fait depuis plus de 20 ans, mais c’est une héresie car le futur est déjà présent. Qui prendrait une carte routière pour se diriger plutôt qu’un système de navigation tel que WAZE ?

Le modulaire ou le préfabriqué peut être beau…pour preuve ces hôtels de Marriott.

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Des sociétés telles que Portakabin s’intéressent au modulaire et créent des bâtiments complets de haute qualité.

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Pascal, visionnaire humaniste et réaliste, analyse avec grande finesse et justesse l’état actuel du secteur de la construction, fait les constats d’un manque de remise en question de notre secteur et de sa non transformation et tire le signal d’alarme pour une mutation incontournable et indispensable.

Découvrez la présentation de Pascal Chazal ci-dessous.

Edifiant rapport d’enquête de la FIDIC sur l’utilisation du BIM dans le monde

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La FIDIC, Fédération Internationale des Ingénieurs chapeautant notamment des organisations telles que CINOV remet un rapport édifiant sur l’utilisation du BIM daté de septembre 2017. On y découvre des conclusions extrèmement intéressantes. Des pays comme l’Allemagne, le Canada et les Emirats Arabes Unis (la France est la grande absente) ont répondu massivement et ce sont essentiellement des ingénieurs et entreprises de construction qui ont répondu.

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Par ailleurs, ce sont les chefs de projets, experts en structure, professionnels des routes, ponts et transports qui ont répondu et 49% d’entre eux utilisent le BIM sur leurs projets, et pour plus de 52% sur les bâtiments et 39% sur les infrastructures.

Pour plus de 33%, l’utilisation du BIM est liée à son obligation dans le secteur public et privée ou alors à des pratiques au sein de l’entreprise.

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Le gagnant haut-la-main sur la partie utilisation de logiciel BIM est Autodesk Revit qui surpasse tous les autres logiciels du marché !

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Sur les bénéfices à travailler en BIM, on retrouve les grands classiques tels que :

– Une qualité accrue de la conception

– Economie de temps pendant les phases de conception et de construction

– Une meilleure coordination entre phases chantier et gestion et maintenance.

Les grands défis ? Un besoin de main d’oeuvre expérimentée et qualifiée.

L’Etude peut être retrouvée dans son intégralité en cliquant ici.

Talent, digital, BIM and passion – The recipe of success, from a future engineer, Yousheng Wang

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Younger generations will allow our professions to finally evolve and embrace this digital era.

As a groundbreaking example of this mutation, we’re receiving this week a young engineer from ESTP, Mr Yousheng Wang, passionate about engineering, technology, development and BIM. He will tell us more about his beautiful and unconventional journey from his native China to the ESTP School in Troyes where he continues his studies as an engineer and designer. Awesome!

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Yousheng Wang

yousheng.wang@estp.fr

Site personnel : http://yousheng.fr/

 

Hi Yousheng, could you please first introduce yourself and explain why you decided to study engineering?

Hi, I am currently a student in 3rd year at ESTP. Prior to this, I got my bachelor’s degree in Civil Engineering at Wuhan University, in China. Currently, I am in internship at Vinci Construction France in Lyon in the field of BIM innovation.

Talking about the reason I chose the engineering to study, I think the answer is always linked with the radical definition of an engineer. All Along the way of my studies in China, I have always been confronted with the big gap between theory and practical use. The reality: knowing that education allows us to discover the new technologies, but while we study, there is a lack of opportunities to practice the phases of applications required. I am convinced of what engineering knowledge could do to empower me in this aspect of the practice.

I would like to make my contribution as an innovative engineer in the construction sector. My goal as a professional would be to facilitate fellow engineers’ work. It’s not a big dream like making a better world but, at least I do hope that someone can eventually benefit a lot from my achievements.

In which section and what year are you at ESTP?  

I came to France in September 2016 after 4 years of studies in China (bac + 4), and I was admitted by ESTP in equivalence of 2nd year in the "Building section ". Last year, as a 3rd year student, I decided to follow the "Product Design" option in the new ESTP campus in Troyes. It offers a training program that allows me to orient myself towards innovation and project management.

As an engineer, I realized that there is a trend that I wanted to dive into technical details. As a result, it could also probably leads me to lose the “big picture”, and also miss the complete understanding of my job. The "Design" option, instead, allows me to have a better understanding of engineering from a designer perspective. This brings me a lot in the area of creation and innovation as well as human senses.

I would like to take a conceptual lighting system as a simple example here. It’s a conceptual system that could track people moving in a room. This is achieved by motion sensors. There would be lights switching when someone passes by. You can choose a different colour, and the light color is alternative. When a person has passed by another, it will then produce mixed colors. This mechanism gives a human sense to our apartment about how much time that we’ve  spent inside everyday. And it also has a meaning of "Companionship". Here is a nice video on YouTube for reference.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=66&v=3GGXOAplw-A.

Why did you choose ESTP instead of another school?

Encouraged by Mr. Yinjun JIANG (PhD in mechanical engineering field, Wuhan University, China), I decided to come to France to continue my studies. M.JIANG was a researcher at ENSTA in Paris. He taught me the importance of developing my reflections and methodologies as an engineer. He advised me to go to an engineering school in France.

So, here I am. Frankly, ESTP is famous and has a high reputation in China for offering superior abilities to widen students’ horizon and precious working opportunities. Meanwhile, I met with students continuing their work, to reach their dreams in Europe and Africa, after graduating from ESTP, which excited me a lot. Though I understand the volume of competition would be extremely high, I would still endeavour myself to take this chance. Every year there are at least one or two students from my university coming to ESTP. After their studies, they work in Europe or Africa, applying the knowledge they acquired at ESTP.

In general, there are three aspects which appeal me at ESTP and that I admire most: . The first is Its digital collaboration with companies. This will give us more opportunities to understand and learn experience on the flow of big and real projects, which is not something that could be taught on books. It also allows us to get in touch with new cutting-edge technologies through these large projects and companies.

The second is the spirit of innovation. ESTP students are trained to face challenges and so-called "impossible" things. We are always encouraged to look for different solutions for the issues.

Last is the passion of engineering. Students are proud of their profession and their titles of engineers and abilities they’ve gained through the program. I could even imagine myself dedicating weekends to school projects. At least every Saturday, because there is always a Saturday morning class for 2nd year students in the Building section.

When were you first interested in new technologies and BIM?

In 2016, as part of an architectural project at ESTP, I chose La Philharmonie de Paris as my case study. After finishing this research and analysing this architecture, I found out that the management of this project is particularly interesting and important. When it comes to architecture with complex structures and irregular shapes, the classic construction process leads to serious problems: It is always possible to dangerously exceed the budget, and project management can become too complicated and less efficient. BIM allows us to reduce these risks and unpredictability. Construction is such a complex system, the structure of a building is only a part of it.

Personally, I think that BIM is the best solution for having disciplines collaborating between in the construction process, such as architecture, structure, MEP etc. Thanks to simulations of the construction process beforehand, we can control the budget and the management much better, and minimize options and problems in the execution phase. That's where my biggest interest for BIM comes from.

 

Are you passionate about new technologies?

Yes, definitely! I believe that all engineers are more or less aware of new technologies and curious about new products. Since engineering is based on science, we must always be in contact with new techniques and technologies to improve the way we work.

For example, when I first discovered Virtual Reality (VR) and Augmented Reality (AR), I immediately saw its potential applications: they could allow us to travel around the world in our bed, attend an immersive experiment, it could bring us extraordinary experiences like extreme sports. But indeed, 71.3% of these technologies have been applied in the entertainment field like video games industry. As an engineer, every time I discover a new technology, I always ask myself the question of how can I adopt it in my work.

Recently, I designed a Webapp called Y.BIM Viewer. Thanks to it, you can easily navigate in all directions in a building. This application therefore could potentially be integrated into an VR device. You can visit the Webapp here http://yousheng.fr/Y_BIM/index.html. (the Y.BIM Viewer could take up to three minutes to open. The view manipulation is possible with the four arrow keys of the keyboard then the buttons of the mouse).

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Now I am intern at VINCI Construction France, under the supervision of Mr Philippe BRAYARD (BIM Digital Innovation Departent Manager), and we are going to discover the applications of AR and VR in the field of building. We always have a great interest in developing and exploring these new technologies and techniques and try to integrate them into the building trades.

 

You also develop in programming language, don’t you? And you seem to know Dynamo for Revit. Could you tell us a bit more?  
Yes. Actually I have been attracted to programming since I was young. And after graduating from Wuhan University, I have worked in a software company for a year, and this is where I have acquired the basis of programming. I am aware that we are losing a lot of time in the trifles of work and repetitive tasks. Programming is therefore a smart tool for simplifying and automating tasks. Furthermore, I'm "lazy" for those repetitive work…

For example, I developed with a friend of mine a Webapp for energy analysis of different rooms in summer timeframe. Depending on the surface difference of each room and the characteristics of glass surfaces, the results are different. To avoid wasting time calculating all the parts every time, we decided to create a tool to solve all these kind of problems. Visit the YOLO Energy Webapp with the link below. http://yousheng.fr/YOLO_Énergie/

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I have been using Revit since 2014. At the time, Revit had 3 different separate versions for architecture, structure and MEP. I thought this software was a tool for project modeling and representation. Until I discovered Dynamo for Revit in 2016, I realized that it could allow me to develop also plug-ins for visualization and programming modulation. For engineers, Dynamo has greatly simplified and decreased difficulty and complexity of programming. For developers, it reduces the time spent on the development process, and so it adapts alertly to various requests and functions. When I work on a project, instead of working directly on it, I usually prefer to create a function / tool with Dynamo to lower the cost over time.

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How is BIM taught at ESTP? Do you have many hours?

First of all, at ESTP, we have a 2-months BIM option to discover BIM software. All 2nd year students have a 9-hours course to discover. In the Design option at the new ESTP campus in Troyes, we have a BIM course with Mr. Julien Corvest, who is BIM manager at 3IA. During his sessions, he introduces many real projects examples to us in this field.

The school offers us a good opportunity and basis in this domain, but frankly, we must move forward with our passion, our efforts and our time, if we want to perform. Practice is the most effective way to learn a new tool better. Help Documents, Autodesk Forums or Google, those are the three tools I would recommend to move forward.

Do you think that BIM will be important when you work?

Sure, as in recent years, BIM has expanded widely. According to my perceptions, there have been significant changes. At the very beginning, I thought that the goal of BIM was the M (Modeling), not only for the architectural model, but also for the structural and MEP models. At that time, I conceded BIM was only a way of representation only serving to transfer 2D plans to 3D models.

As a result of my studies, I realized that the gap between the different trades in the construction field can not be neglected. The goal of BIM, for me, has become the B (Building). This objective is to synthesize the resources, to cooperate between the trades, thus simplifying the workflows. In addition, the IFC format allows us to exchange between different software or platforms.

Now my knowledge of BIM concept has changed again. Personally, what counts more in the BIM is the I (Information). The intrinsic purpose of BIM is to promote information exchange. We share the data, everyone can access and use it, and at the same time, everyone completes the data in different ways. This table below shows my big picture on the future of BIM with the three phases of the project.

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Are you an exception or are all young people interested in new technologies?
I think I'm not the only one fascinated by new technologies. Our society is constantly evolving in the flow of technical and technological developments, we are obliged to consider these novelties. The emergence of new technologies gives us a clue to see the future of our own business. I think that Artificial Intelligence and Machine Learning will bring an evolution in our daily life as well as the engineering world.

Have you ever done internships in a company where you had the opportunity to practice BIM?

Yes, I did a summer internship at Crealab Paris, an architecture agency specializing in architecture and interior design in 2017. She had many castles renovation projects. And iIts founder, Ms. Elodie Pacaud, was always looking for new technologies, and was very open minded with an international ambition. All its projects are located in France as well as internationally (England, Germany, Switzerland, Belgium, Italy, Spain, Morocco, China). To better develop with consulting firms and companies and simplify the workflow of employees, this practice seeks to explore working with BIM.

On this occasion, I have researched and tested models of architectural digital models and interior designs using Revit with Mr. Xu. These works are aiming to better visualize and to show concepts and details of projects. While doing these projects, Dynamo serves me a lot in parametric design and modeling.

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Refurbishing concept (designed with Revit)

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Interior architecture – Ground view

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Social dwelling (designed with Revit & Dynamo)

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Modular concept (designed with Revit & 3ds Max)

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(If you want more information, you can find the details of each project on my personal website. http://yousheng.fr/ )

 

How do you see your future engineering job? What would be ideal?

In my opinion, the future of the engineering profession will be a convergence of several trades. Mastering a single profession or discipline is not enough to accomplish our professional missions because of the complexity of huge projects. Industrialization and robotization are born at the time of expansion of these issues. To develop robotization, we must have the advantage of IT. Thanks to my knowledge in the field of Building and IT, I chose to be a developer in the field of BIM to facilitate and simplify the tasks of other engineers. Similarly, the digital and energy transition is an essential part of Industry 4.0. I have already found my enthusiasm, my energy and I am looking forward to face those major issues of energy and digital transition in the building sector.

Yousheng, congratulations for your brilliant start of career and your passion for your future profession, as well as new digital technologies. We wish you a very long and brilliant carreer.

Les freins à l’adoption du BIM dans le secteur de la construction sur Geospatial World

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© Geospatial World 2018

Un article intéressant de Paul Shimonti sur Geospatial World sur l’adoption du BIM dans la Construction.
Le secteur de la construction se digitalise rapidement, et le BIM en est l’un des éléments moteurs. Le BIM permet une utilisation plus intelligente des ressources et l'optimisation des flux de travail, ce qui conduit à plus de productivité et une meilleure rentabilité. Les avantages que le BIM apporte au secteur de la construction sont quasiment illimités, mais malgré cela, l'adoption ne se fait pas au rythme souhaité.
L'adoption du BIM est une tendance en forte croissance car de plus en plus de décideurs ont saisi qu’en prototypant virtuellement leurs bâtiments à construire, ils pouvaient en revoir la conception plus facilement et plus rapidement, mieux maîtriser la phase de construction et, le cas échéant, évaluer des alternatives en termes de coût ainsi que d'autres paramètres. Cependant, quelques défis limitent son développement et on pourrait se demander pourquoi, après tant de bruit, le BIM ne devient pas l'ingrédient nécessaire pour tous les projets de construction. Quelques défis agissent cependant comme des barrières.

Alors, qu'est-ce qui limite l'adoption?
Les cinq principaux facteurs qui affectent principalement l'adoption du BIM dans la construction comprennent : la difficulté à changer les habitudes des personnes, la pertinence limitée de ce processus pour certains, les problèmes d'interopérabilité, les budgets limités et le manque de respect des normes d'exploitation.

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Obstacles à l'adoption du BIM dans la construction - © Geospatial World 2018

Résistance aux changements d'habitudes
Nous sommes tous conscients du dicton: "les vieilles habitudes ont la vie dure". Cela est également vrai en cas d'adoption du BIM. L'intégration du BIM dans le processus de construction exige que les personnes impliquées se familiarisent avec les nouvelles technologies et soient formées à celles-ci afin qu'elles puissent les utiliser efficacement. Cela nécessite des efforts supplémentaires et aussi de sortir de sa zone de confort, et on est donc confronté à la résistance. La plupart des personnes impliquées dans le secteur de la construction ont atteint un certain âge ou elles manquent d'enthousiasme pour adopter de nouvelles méthodes, même si elles semblent prometteuses. Cette résistance au changement des vieilles habitudes limite l'adoption du BIM dans la construction.

Des budgets limités
Ce problème affecte particulièrement les petites et moyennes organisations (PME). L'adoption du BIM implique des coûts élevés de formation et de frais de mise en œuvre, comprenant le coût de l'embauche d'experts, de la formation de la main-d'œuvre existante et de l'investissement dans de nouvelles technologies. Les PME n'ont souvent pas assez de budget pour faire face à ces dépenses supplémentaires. Les considérations de coûts prennent souvent le dessus et les organisations préfèrent suivre des méthodes traditionnelles car les coûts associés sont connus et facilement gérés. Les organisations échouent souvent à réaliser les économies à long terme que l'adoption du BIM dans la construction amène et limitent du coup leur vision à des comparaisons à court terme des coûts et des avantages.

Éviter les standards et normes
Selon Mark Bew, président du groupe de travail BIM du Gouvernement britannique: «Les normes jouent un rôle important pour assurer une plus large adoption des technologies, des processus et de la collaboration BIM en garantissant l'accès aux mêmes données précises tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Les standards assurent une continuité pour le projet et permettent de fournir au maître d'ouvrage le format souhaité. Ils ont également un impact important sur la productivité et garantissent que la mise en œuvre globale du BIM est durable et cohérente. Cependant, certains coordonnateurs de projet ou propriétaires ne parviennent pas à établir et appliquer ces normes avec diligence, et parfois même se référer à leurs propres normes, ce qui crée des complications et des erreurs.

 

Problèmes d'interopérabilité
Le groupe de travail interopérabilité AFUL définit l'interopérabilité comme suit : «l'interopérabilité est une caractéristique d'un produit ou d'un système, dont les interfaces sont parfaitement comprises, et qui permettent de fonctionner avec d'autres produits ou systèmes, actuels ou futurs, sans aucune restriction». L’Interopérabilité logicielle offre aux clients la liberté de passer d'un produit à un autre tout en conservant les données intactes après le transfert. Puisque la construction engage de nombreux intervenants, il est nécessaire que les données du projet soient représentées sous une forme interprétable commune, de sorte qu’elles puisse être échangées avec précision entre différents systèmes et plateformes informatiques. Cependant, le BIM souffre de problèmes d'interopérabilité, ce qui limite son adoption dans le secteur du BTP. Certains logiciels ont été développés à l'origine pour fonctionner en tant qu'applications autonomes et ne sont généralement pas conçus pour partager des données avec d'autres programmes. Différents outils auraient normalement leurs structures de données propriétaires et ne fourniraient souvent pas les moyens de relier leur base de données à travers une norme, ce qui crée le plus grand défi à l'interopérabilité. Ces problèmes doivent être résolus pour faire du BIM un choix privilégié parmi les intervenants du secteur de la construction.

Pertinence limitée
Un facteur important qui limite la croissance de l'adoption du BIM dans la construction est son incapacité à créer de la valeur dans l'esprit des petites et moyennes organisations. La plupart d'entre elles pensent que ce n'est pas pertinent. 71% des petites entreprises estiment que le BIM n'est tout simplement pas applicable ou approprié à la nature de leur charge de travail type. Ils ont l'impression que leurs projets ne sont pas assez complexes pour nécessiter le BIM.
Les entreprises de construction peuvent être confiantes que même sans avoir adopté le BIM, elles se sentent à l’aise, mais bientôt cette bulle éclatera. Le BIM permet des économies, augmente la rapidité de livraison et la rentabilité d’un bâtiment. Les expériences de ceux qui ont adopté le BIM confirment que le changement en vaut vraiment la peine et ceux qui résisteront au changement seront laissés pour compte. Tiré de l’anglais ici.

De l’impact de la digitalisation de l’Immobilier et du BIM sur Le Monde du Droit, anticipation !

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L’immeuble entre dans l’ère de la data et l’impact est immense. C’est du BIM et de l’importance de la data que traite cet article de fond.

Le process BIM révèle aussi quant à lui des questions juridiques nouvelles au regard, par exemple, de l’application de la responsabilité des constructeurs (article 1792 et s. du Code civil) aux acteurs du BIM.

Même si les avantages se concentrent dorénavant sur la phase conception et construction, il est évident que la phase exploitation et maintenance sera la grande gagnante de ce défi du futur, voire du présent.

Grâce aux drônes et caméras sur les chantiers, il est possible de monitorer l’état d’avancement des chantiers qui seront comparées aux dispositions contractuelles.

Propriété intellectuelle et droit d’auteur sont des sujets d’ampleur, ainsi que ceux relatifs à la responsabilité et les assurances construction pour les assureurs construction. Ceci donnera certainement naissance à de nouvelles applications. De même que les gestions d’autorisation d’urbanismes par processus BIM qui deviendra une évidence, la Mairie de Paris l’a déjà annoncé lors de BIM World 2018.

Quelle est la vision d’un Avocat à la cour sur ce profond changement de paradigme dans le secteur de la construction ? Découvrez le en lisant l’article de David Richard Avocat à la cour en cliquant ici.

Ainsi que la première partie ici.

BIM Polantis 2018 – Retour sur les résultats du concours d’Architecture, Interview d’Emmanuel Di Giacomo

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Emmanuel Di Giacomo, Responsable du développement des écosystèmes BIM pour l’Europe revient sur les résultats du concours d’Architecture BIM Polantis 2018 qu’Autodesk sponsorisait.

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Il s’agissait de la rénovation de l’Ecole de Plein Air de Suresnes qui a donné de très beaux gagnants : “Nouvel Air”, une école de plein air réinventée en BIM par Marisol Declercq et Emmanuel Lara architectes qui ont gagné le concours BIM Polantis 2018.

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Découvrez la vidéo de l’interview ci-dessous :

Autodesk partenaire du Réseau des Maisons de l’Architecture

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Autodesk est très heureux et fier de compter parmi les partenaires du Réseau National des Maisons de l’Architecture. La Société Autodesk réaffirme ainsi son attachement au métier d’Architecte et au travail qu’ils font sur le terrain, ainsi qu'au support qu’ils apportent aussi au-delà de leur mission traditionnelle, afin de faire évoluer notre Société avec les valeurs fortes qui leurs sont propres.

http://www.archipedagogie.org/page/partenaires

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ENSEIGNER – SENSIBILISER – DIFFUSER
Ces trois mots forts résument les missions des Maisons d’Architecture qui sont en pleine croissance, par la réunion des Maisons d’Architecture, et toutes entités oeuvrant pour la diffusion de la culture architecturale, en adéquation avec la Stratégie Nationale pour l’Architecture.
Ses objectifs sont nobles,
Réconcilier le citoyen avec l’architecture ; Nourrir le désir d’architecture, et le faire naître le plus tôt possible ; Fabriquer une culture urbaine partagée ; Révéler l’architecture comme acte social, dixit sa Présidente Anne-Sophie Kehr, Architecte.

Le Réseau et ses 33 maisons de l'architecture, issus de la volonté des architectes, occupent une place bien spécifique dans le paysage de la médiation architecturale et urbaine.
Que ce soit par des expositions, des débats, des visites, des actions pédagogiques, des voyages, des ateliers ou des publications, les maisons de l'architecture affichent une nette volonté de proximité avec « l'usager d'architecture » et le citoyen.
Au-delà de ce positionnement de proximité, le Réseau confie aux maisons de l'architecture le pilotage de groupes de réflexions et d'actions partageables.
Attentif aux projets développés par tous les partenaires de la diffusion de la culture architecturale en France, le Réseau se positionne aussi à présent au niveau européen.
Il est l'interlocuteur privilégié des partenaires publics et privés et s'implique dans des projets et actions d'envergure nationale, transfrontalière et européenne.
Le Réseau et les maisons de l'architecture fonctionnent grâce à l'engagement de leurs membres et à des partenariats publics et privés. Ils bénéficient du soutien du Ministère de la culture et de l'Ordre des architectes.

Un futur ingénieur ESTP talentueux, digital et BIM – Interview de Yousheng Wang

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Les jeunes générations seront celles qui permettront à nos métiers d’enfin évoluer et se moderniser dans cette ère du numérique. Exemple criant de cette mutation, nous recevons cette semaine un jeune ingénieur ESTP, Yousheng Wang, passionné d’ingénierie, de technologie, de développement et de BIM, qui nous raconte son beau et atypique parcours depuis sa Chine natale vers l’ESTP à Troyes où il poursuit ses études d’ingénieur et de designer. Impressionnant !

 
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Yousheng Wang

yousheng.wang@estp.fr

Site personnel : http://yousheng.fr/

 

 

 

 

 

Pouvez-vous tout d’abord vous présenter et nous expliquer ce qui vous a poussé plus jeune à faire des études d’ingénieurs ?

Je suis étudiant en 3ème année à l’ESTP. Auparavant, j’ai fait 4 ans d’études en Génie Civil dans l’Université de Wuhan en Chine. Actuellement, je suis en stage chez Vinci Construction France à Lyon dans le domaine de l’innovation du BIM.

Pourquoi ai-je choisi des études d’ingénieur ? Je pense que la réponse est toujours liée avec la définition radicale d’ingénieur. Pendant mes études en Chine, je fus confronté au grand écart entre la théorie et la réalité : sachant que l’école nous permet de découvrir les nouvelles technologies, mais la phase d’application demandée par la pratique est absente à l’école. Il me fallait des connaissances d’ingénierie pour me permettre de trouver des solutions face à la pratique.

Je voulais apporter ma contribution en tant qu’ingénieur innovation dans le secteur de la construction. Ce n’est pas un grand objectif comme changer le monde, mais justement pour faciliter le travail des autres personnes dans ce métier.

En quelle section et en quelle année êtes-vous à l’ESTP ?

Après mes études en Chine (bac+4), je suis venu en France en septembre 2016. Je fus admis à l’ESTP en équivalence de 2ème année dans la section « Bâtiment ». Maintenant, en tant qu’étudiant de 3ème année, j’ai décidé de suivre l’option « Design » au sein du nouveau campus de l’ESTP à Troyes. C’est une formation qui m’a permis de m’orienter ver l’innovation et le management de projet.

En tant qu’ingénieur, je me suis rendu compte que l’on a tendance à trop rentrer dans les détails techniques. Par conséquent, on perd la vision globale et une compréhension complète du métier. L’option « Design » me permet de comprendre l’ingénierie avec une perception de designer. Cela suscite beaucoup de réflexions dans le sens de la création et de l’innovation ainsi que pour le sens humain du bâtiment.

Un petit exemple avec un système d’éclairage conceptuel. C'est un système conceptuel qui suit les gens lors de leurs déplacements. Cela est réalisé grâce à des capteurs de mouvements. Il y a des lumières quand vous passez devant. Vous pouvez choisir une couleur différente. Lorsqu'ils sont passés l'un après l'autre, cela produira des couleurs mélangées. Cela donne un sens humain à notre appartement dans lequel on passe tous les jours. Et cela a aussi une signification de « Compagnonnage ». Une vidéo sympathique l’illustre sur YouTube ici : https://www.youtube.com/watch?time_continue=66&v=3GGXOAplw-A.

 

Pourquoi avez-vous choisi l’ESTP plutôt qu’une autre école ?

Encouragé par M. Yinjun JIANG (Phd dans domaine de l‘ingénierie mécanique, Université de Wuhan, Chine), j’ai décidé de venir en France pour continuer mes études. M.Jiang était chercheur à l’ENSTA à Paris. Il m’a appris l’importance du développement de mes réflexions et méthodologies en tant qu’ingénieur. Il m’a conseillé donc d’aller dans une grande école d’ingénieur en France.

Donc, me voilà ici. L’ESTP est très réputée en Chine. Chaque année, il y a au moins un ou deux étudiants de mon université qui viennent à l’ESTP. Après leurs études, ils travaillent en Europe ou en Afrique avec leurs connaissances acquises à l'ESTP.

Personnellement, l’ESTP a trois aspects qui m’attirent le plus. Le premier est la richesse des collaborations avec les entreprises. Cela nous donne plus d’opportunité pour connaître ce qui se passe sur de grands projets réels. Elle nous permet aussi d’avoir des contacts directs avec les nouvelles technologies dans ces grandes entreprises.

Le deuxième est l’esprit d’innovation. Les étudiants de l’ESTP sont entrainés à affronter les défis et les choses « impossibles ». Nous sommes toujours encouragés à chercher différentes solutions pour les enjeux.

Le dernier est la passion du métier. Les étudiants sont fiers de leur métier et leur titre d’ingénieur. Ils consacrent leurs week-ends aux projets d’école. Au moins tous les samedis parce qu’il y a toujours un cours le samedi matin pour les étudiants de 2ème année dans la section Bâtiment.

Quand vous êtes-vous pour la première fois intéressé aux nouvelles technologies et au BIM ?

En 2016, dans un cadre d’un projet d’architecture à l’ESTP, j’ai choisi la Philharmonie de Paris comme cas d’étude. Après avoir fait ces recherches et analyses sur cette architecture, j’ai trouvé que le management de ce projet était particulièrement intéressant et important. Quand il s’agit d’architectures avec des structures complexes et des formes irrégulières, le processus classique de construction conduit à de nombreux problèmes. On risque toujours de dépasser considérablement le budget et de compliquer le management de projet. Le BIM nous permet de réduire ces risques et imprévisibilités. La construction est un système tellement complexe, la structure d'un édifice n’en est qu’une partie.

Personnellement, je considère que le BIM est la meilleure solution pour faire coopérer les disciplines de la construction, tel que l’architecture, la structure, le CVC, etc. Grâce aux simulations des processus d’exécution au préalable, nous pouvons beaucoup mieux contrôler le budget et le management, et minimiser des variantes dans la phase d’exécution. C’est de là que provient mon grand intérêt pour le BIM.

Etes-vous un passionné des nouvelles technologies ?

Oui, je pense que tous les ingénieurs sont plus ou moins sensibilisés aux nouvelles technologies et curieux des nouveautés. Vu que la base d’ingénierie est la science, on doit toujours en contact avec les nouvelles techniques et technologies pour améliorer notre façon de travailler.

Par exemple, quand j’ai découvert la réalité virtuelle (RV) et la réalité augmentée (RA), j’ai de suite vu ses applications potentielles : nous permettre de voyager autour du monde despuis chez soi, assister à une expérience immersive, nous apporter des expériences extraordinaires comme les sports extrêmes. Mais en effet, 71.3% de ces technologies sont appliquées dans le domaine du divertissement comme des jeux vidéos et d’autres industries. En tant qu’ingénieur, chaque fois que je découvre une nouvelle technologie, je me pose toujours la question sur comment je peux l’adopter dans mon travail.

Récemment j’ai réalisé une Webapp, Y.BIM Viewer, avec laquelle on peut naviguer facilement dans tous les sens dans un bâtiment. Cette application pourrait donc être potentiellement intégrée dans un dispositif de RV. Vous pouvez également visiter la Webapp ici http://yousheng.fr/Y_BIM/index.html. (Il est éventuellement possible que Y.BIM Viewer puisse prendre trois minutes pour s’ouvrir. La navigation dans les vues se fait avec les quatre touches directionnelles du clavier puis avec les boutons de la souris.)

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Je suis stagiaire depuis peu chez VINCI Construction France. Avec mon tuteur Monsieur Philippe Brayard (Responsable Service BIM Digital Innovation), nous travaillons sur l’utilisation d’applications UNITY et de la RV dans le domaine du bâtiment. Nous sommes persuadés du grand intérêt de développer ces nouvelles technologies et à les intégrer dans les métiers du bâtiment. Il s’agit avec ce travail de faciliter les synthèses de ressources et coopérations entre les métiers, ainsi que de simplifier les flux de travail. On a toujours un grand intérêt pour développer ces nouvelles technologies et techniques et à tenter de les intégrer avec les métiers du bâtiment.

 

 

Vous développez aussi en langage de programmation ? Et vous semblez connaître Dynamo pour Revit. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

Oui, je suis attiré par la programmation depuis très longtemps. Après avoir été diplômé de l’Université de Wuhan, j’ai travaillé dans une entreprise informatique pendant un an. J’y ai acquis les bases de la programmation. Je suis conscient que l’on perd beaucoup de temps dans les travaux de base et les missions répétitives. La programmation est donc un outil intelligent pour simplifier et automatiser les tâches. Puis, je suis « paresseux » pour toutes les tâches répétitives 🙂

Par exemple, j’ai fait une Webapp avec un ami pour l’analyse énergétique de différentes salles en été. En fonction de la différence de surface de chaque pièce et de la surface vitrée, les résultats sont différents. Pour éviter de perdre du temps et pour calculer toutes les pièces à la fois, on a décidé de créer un outil pour résoudre tous ces types de problématiques. Visitez la Webapp YOLO Énergie avec ce lien ci-dessous. http://yousheng.fr/YOLO_Énergie/

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J’utilise Revit depuis 2014. À l’époque, Revit avait 3 versions différentes séparément pour l’architecture, la structure et le MEP. Je pensais que ce logiciel était uniquement un outil pour la modélisation et la représentation du projet. Jusqu’à ce que je découvre Dynamo for Revit en 2016. Je me suis alors rendu compte que c’est un plug-in qui favorise la visualisation et la modulation de programmation. Pour les ingénieurs, Dynamo simplifie largement la difficulté et la complexité de programmation. Pour les développeurs, il réduit le temps consacré au processus de développement, on s’adapte ainsi de manière agile aux demandes et fonctionnalités variées. Quand j’ai un projet à la main, au lieu de travailler directement sur le projet, je préfère de créer une fonction/un outil par Dynamo pour baisser le prix de revient sur le temps.

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Comment se passe l’enseignement du BIM à l’ESTP ? Avez-vous beaucoup d’heures ?

Premièrement, à l’ESTP, on a une option BIM d’une durée 2 mois pour découvrir les logiciels BIM. Tous les étudiants en 2ème année ont un cours de 9 heures pour découvrir ce domaine. Dans l’option Design dans le nouveau campus de l’ESTP à Troyes, on a un cours BIM avec M. Julien Corvest, qui est BIM manager chez 3IA. Lors de ses séances, il nous présenter beaucoup de projets réels dans ce domaine.

L’école nous propose une ouverture à ce domaine, mais franchement, il faut que nous avancions avec nos passions, nos efforts et notre temps, nous même. La pratique est le moyen le plus efficace pour mieux apprendre un nouvel outil. Document d’Aide, Forum Autodesk ou Google, les trois approches suffisent souvent pour résoudre la plupart des problèmes.

Pensez-vous que le BIM sera important lorsque vous travaillerez ?

 

Exactement, pendant ces dernières années, le BIM s’est développé amplement. Selon ma perception, il a eu des changements importants. Au tout début, je pensais que l’objectif du BIM était le M (la Modélisation), non seulement pour la maquette d’architecture, mais aussi pour les maquettes de la structure et du CVC. À cette époque, je concevais le BIM comme une façon de représenter qui ne sert qu’à transférer les plans 2D vers des maquettes 3D.

À la suite de mes études, je me suis rendu compte que l’écart entre les différents métiers dans le domaine de construction ne peut être négligé. L’objectif du BIM, pour moi, est donc devenu le B (Building). Cet objectif permet de synthétiser les ressources, coopérer entre les métiers, et ainsi simplifier les flux de travail. En plus, le format IFC nous permet de faire des échanges entre différents logiciels ou des plateformes variées.

À présent, mes connaissances du concept BIM ont changé à nouveau. Personnellement, ce qui compte le plus dans le BIM est le I (les Informations). L’objectif intrinsèque du BIM est de favoriser les échanges d’informations. Nous partageons les données, chacun peut y accéder et les utiliser, et en même temps, chacun complète les données de manière différentes après leur utilisation. Ce tableau ci-dessous montre ma grande image sur le futur du BIM avec les trois phases du projet.

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Etes-vous une exception ou tous les jeunes s’intéressent-ils comme vous aux nouvelles technologies ?

Je crois que je ne suis pas le seul fasciné par les nouvelles technologies. Notre société évolue sans cesse dans les flux de développements techniques et technologiques et nous sommes obligés d’envisager ces nouveautés. L’émergence des nouvelles technologies nous donne un indice pour apercevoir le futur de notre propre métier. Je pense que l’Intelligence artificielle et le Machine Learning vont amener une évolution dans notre vie quotidienne ainsi que dans le monde d’ingénierie.

 

Avez-vous déjà fait des stages en entreprise où vous avez-eu l’occasion de pratiquer le BIM ?

Oui, j’ai fait un stage d’été chez Crealab Paris, une agence d’architecture spécialisée dans l’architecture et l’architecture d’intérieur en 2017. Elle a eu beaucoup de projets de réhabilitation de châteaux. Sa fondatrice Mme. Elodie Pacaud, toujours à l’affut de nouvelles technologies, a un esprit très ouvert et une ambition internationale. Tous ses projets se situent aussi bien en France qu’à l’international (Angleterre, Allemagne, Suisse, Belgique, Italie, Espagne, Maroc, Chine). Pour mieux élaborer avec les bureaux d’études et les entreprises et simplifier les flux de travail de collaborateurs, l’agence cherche à explorer le travail en BIM.

À cette occasion, j’ai fait des recherches et des essais avec mon chef M. Xu pour modéliser des maquettes numériques architecturales et des aménagements intérieurs en utilisant Revit. Ces travaux sont là afin de mieux visualiser et montrer des concepts et des détails de projets. En faisant ces projets, Dynamo me sert beaucoup à la conception et la modélisation paramétrique.

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Un concept de réhabilitation (Réalisé avec Revit)

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Architecture d’intérieure, vue du RDC

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Une résidence sociale (Réalisé avec Revit et Dynamo)

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Un concept modulaire (réalisé avec Revit et 3ds Max)

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(Si vous souhaitez plus d’information, vous pourrez trouver les détails de chaque projet sur mon site personnel. http://yousheng.fr/ )

 

Comment voyez-vous votre futur métier d’ingénieur ? Quel serait l’idéal ?

A mon avis, le futur du métier d’ingénieur sera une convergence de plusieurs métiers. La maîtrise d’un seul métier ne suffit pas à accomplir ses missions professionnelles à cause de la complexité des projets. L’industrialisation et la robotisation naissent au moment de l’expansion de ces problématiques. Pour développer la robotisation, on doit bénéficier des avantages de l’informatique. Grâce à mes connaissances dans le domaine du bâtiment et de l’informatique, j’ai choisi d’être développeur dans le domaine du BIM pour faciliter et simplifier les tâches des autres ingénieurs. De même, la transition numérique et énergétique est une partie essentielle de l’Industrie 4.0. Je trouve déjà mon enthousiasme, mes énergies et je trouverai ma place vis-à-vis des grands enjeux de la transition énergétique et du numérique dans le domaine du bâtiment.

Yousheng, félicitations pour ce parcours brillant et votre passion pour votre futur métier, ainsi que les nouvelles technologies. Nous vous souhaitons une belle et longue carrière.

Qualiconsult impulse le BIM avec une visionneuse sur le marché conçue par DB-Lab sur Autodesk Forge

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La visionneuse BIM en ligne de Qualiconsult.

© Qualiconsult / CTB 2018

C’est dit sur les CTB ! Qualiconsult veut pousser le BIM sur le marché en proposant sa visionneuse en ligne BIM.

Ceci permettra désormais aux acteurs de la construction de prendre connaissance en temps réel des avis de Qualiconsult précisément géolocalisés dans la maquette BIM.

Cela permettra aussi entre autres d’impacter la coordination SPS, les diagnostics immobiliers ou les vérifications réglementaires.

Cette belle Solution très innovante a été développée par DB-Lab, une startup française innovante sur la base de la non-moins innovante plateforme Web Autodesk Forge, ultra ouverte et supportant plus de 60 formats de fichiers du marché dont les formats openBIM tels que l’IFC de buildingSMART qu’Autodesk supporte fortement !

Lire l’article des CTB ici.