bSDD buildingSMART Data Dictionary et BIM, explications par Richard Petrie

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© buildingSMART International 2017

Découvrez au travers d’une série de 3 vidéos présentées par Richard Petrie, l’importance des travaux autour du buildingSMART Data Dictionary.

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© buildingSMART International 2017

Il vous détaille au travers d’exemples parfaitement et simplement expliqués le sens de ce projet stratégique. On y découvre bsDD, ainsi que la Common Object Platform, l’exemple de PPBIM en France appliqué à ce concept et une conclusion.

bSDD est stratégique pour l’adoption du BIM dans le secteur du Bâtiment et des Infrastructures. Autodesk, en tant que membre du Strategic Executive Council Mondial de buildingSMART International, fondateur historique de l’organisation (à l'origine International Alliance for Interoperability) et fervent défenseur de l'openBIM est impliqué à ce titre et fait travailler ses développeurs à l’interfaçage de ses solutions BIM telles que Revit à bSDD. A suivre…

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Pouvoir tout définir dans le monde bâti
Le dictionnaire de données BuildingSMART (bSDD) est une bibliothèque d'objets et de leurs attributs. Il est utilisé pour identifier des objets dans l'environnement bâti et leurs propriétés spécifiques indépendamment de la langue, de sorte que le terme "porte" signifie la même chose en Islande ou en Inde.
Le dictionnaire de données est ouvert et international, permettant ainsi aux architectes, ingénieurs, consultants, maitres d’ouvrages et exploitants d'un côté, ainsi que les fabricants, industriels et fournisseurs de produits du monde entier, de partager et d'échanger des informations sur les produits. Lorsque tout le monde partage la même langue, le processus de construction devient plus efficace.
bSDD n'est pas destiné à des instances spécifiques d'objets, mais plutôt à des termes génériques. Les éditeurs et développeurs de logiciels peuvent ainsi se baser sur ces définitions pour créer des objets spécifiques.

Connexion d'objets par leurs relations
La principale caractéristique du dictionnaire de données bSDD est qu'il ne s'agit pas seulement d'un ensemble de définitions. Le dictionnaire de données mappe les relations entre les objets ainsi que leurs définitions de propriétés. Cette fonctionnalité de cartographie relationnelle offre tout un ensemble d'avantages.
Le dictionnaire de données buildingSMART crée une transparence de données pour tous. C'est facile, ouvert et international, permettant de développer une vaste gamme de fonctionnalités. Vous pouvez assurer la traçabilité de substances dangereuses dans les matières premières tout au long de leur vie et utilisation et ce jusque dans les produits finis et utilisés sur site.

Caractéristiques et avantages

  • Les bibliothèques d'objets réutilisables partagées réduisent les coûts et améliorent la qualité
  • Les objets et définitions de propriétés sont disponibles pour tous les logiciels, dans le monde entier
  • La vérification automatique des règles empêche la mauvaise communication et la duplication de données
  • Connectez les objets aux produits spécifiques BIM
    Les jeux de propriétés (PSets) peuvent être étendus à des exigences et besoins spécifiques
  • Ajoutez ou superposez les exigences de classification
  • Mappins entre différents utilisateurs et applications
  • Permet la vérification et la validation des données

Découvrir les vidéos :

1ère partie – L’opportunité

© buildingSMART International 2017

 

2ème partie – La Common Object Platform

 © buildingSMART International 2017

 

3ème partie – Un exemple d’intégration

© buildingSMART International 2017

 

4ème partie – Solutions et conclusions

© buildingSMART International 2017

Découvrir la source en anglais sur le site de buildingSMART International

Economies d’échelle dans la construction, apprendre du domaine de l’industrie et des technologies

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© Archdaily 2017

Un article intéressant à lire sur Archdaily sur le parallèle entre le domaine de l’Industrie et celui du BTP.

On pourrait le résumer ainsi : L’un des arguments principaux du domaine de l’Industrie manufacturière est de tout d’abord construire utile, puis ensuite de fabriquer à moindre coût.

Tout au long de la relativement courte histoire de l'industrie des nouvelles technologies, la volonté de réaliser des économies d'échelle a contribué à l'adoption généralisée des derniers gadgets en vogue. Et selon Wireless Smartphone Strategies, le taux de pénétration estimé des utilisateurs de Smartphone à travers le monde. serait d’environ 44% de la population mondiale qui seraient déjà les possesseurs actuels d'un iPhone, d'un Samsung Galaxy ou d'un autre smartphone.

D'autre part, au cours des 60 dernières années, les coûts de construction des bâtiments sont restés assez stables, même si dans le même temps, le prix des matériaux et composants pour presque tous les autres objets de consommation ont quant à eux diminué. L'architecture est intrinsèquement un processus à façon et unique, rendant la rationalisation de sa production difficile. Mais, les Experts en technologies pensent avoir trouvé une solution.

Au cours des dernières années, un nombre important de nouvelles start-ups du domaine de la construction ont émergé et se sont concentrées sur l'utilisation de la logistique du Big Data et sur les connaissances et expériences informatiques acquises autour de la chaîne d'approvisionnement logistique des technologies de fabrication de composants de la construction préfabriqués et modulaires optimisés par ordinateur.

L'une de ces entreprises, Katerra, utilise des informations BIM pour produire des parois préfabriquées entièrement équipées contenant déjà toutes les fenêtres, l'isolation, le câblage et la plomberie. Ces composants sont ensuite envoyés via un processus d'expédition simplifié sur un chantier, où ils peuvent être assemblés comme des pièces de LEGO. A des fins d’amélioration d’efficacité, Katerra est aussi impliquée dans la conception de prototype d'un bâtiment en produit fini, permettant ainsi d'introduire l'estimation des coûts plus en amont dans le processus et de permettre à la société d'acheter des matériaux en gros, réduisant ainsi les coûts.

Les systèmes modulaires font également leur apparition dans la conception des bâtiments de grande hauteur, avec notamment le gratte-ciel modulaire le plus élevé du monde, la Tour du 461 Dean Street de SHoP Architects à Brooklyn, qui a ouvert ses portes à l'automne dernier. Non seulement 90% de la construction a été achevée hors site, mais elle a également fini par coûter aux maitres d’ouvrage 20% de moins qu’avec les méthodes traditionnelles.

Découvrir l’article complet en cliquant ici sur Archdaily.

Urbanmakers architectes – les petits Nantais créatifs et férus de BIM à decouvrir absolument

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© be positive, urbanmakers 2017

Cette terre qui fut un temps la Bretagne, le pays Nantais, ne cessera de nous étonner pour la créativité et l’innovation des agences d’architecture et entreprises qu’elle abrite en son sein…

Dernier exemple en date, les connus “ Urbanmakers ”, l’une des agences d’architecture et d’urbanisme emblématiques de la région.

Leur créativité est étonnante et ils sont par ailleurs BIM en ayant opté depuis quelques années pour Autodesk Revit.

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Fondée à Nantes en 2010, elle compte aujourd’hui une quinzaine de collaborateurs. Comme ils le disent sur leur site web, le néologisme urbanmakers se traduirait par faiseurs de ville et faiseurs d’urbanité.

urbanmakers évolue dans un environnement tout à la fois technique, instantané, politique et ultra-normé. Pour que l’usage des lieux et la cohérence architecturale restent l’objectif, ils font valoir leur inventivité criante lorsque l’on admire leurs projets, leur combativité et leur esprit de synthèse.

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© be positive, urbanmakers 2017

Là où le BIM leur sied à merveille, c’est quand ils prennent très à cœur leur rôle consistant à faire adhérer autour d’une œuvre commune une multitude d’acteurs aux intérêts parfois divergents.

urbanmakers s’organise autour des visions complices et complémentaires des deux associés. Antoine Motte, un architecte, qui tire parti de son expérience de direction de projets de très grande échelle en France et à l’international et Axel Le Mintier, ingénieur, qui fait quant à lui valoir sa performance dans le management des projets ainsi que dans une connaissance approfondie de la maîtrise d’ouvrage.

Parmi leurs projets réalisés en BIM, Quatuor, un projet incroyable de créativité à Angers-Saint-Laud ! On adore !

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© urbanmakers & Agence JFA 2017

Repris du site d’urbanmakers :

A proximité immédiate de la gare d’Angers, Quatuor forme un îlot de centre-ville en bordure de voies SNCF. Il se distingue par une mixité programmatique particulièrement riche. Les bâtiments de bureaux sont sculptés comme de grands prismes à facettes (ils pourraient évoquer le travail textile des artistes Christo et Jeanne Claude, comme le célèbre emballage du Reichstag).

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© urbanmakers & Agence JFA 2017

Composé de trois bâtiments, l’ensemble tertiaire semble posé sur un paysage, une vaste nappe paysagère qui forme en réalité l’infrastructure commune : dans une volumétrie à pans inclinés, elle abrite l’ensemble des stationnements du programme. Commerces et halls se signalent sur le parvis à travers de spectaculaires soulèvements de ce paysage construit.

Les bâtiments sont drapés dans une grande résille métallique blanche. Mise à distance, elle filtre les vues et protège les vitrages contre un ensoleillement trop direct. A l’intérieur, les structures en béton armé participent par leur inertie à la régulation thermique des espaces de travail, elles sont laissées visibles, simplement lasurées.

De forme arrondie, l’hôtel est quant à lui adossé à une résidence étudiante. Cet ensemble vertical n’est pas sans rappeler – dans une sorte d’évocation contemporaine – la prestigieuse forteresse du roi René (caractérisée par une répétition de cylindres striés horizontalement d’ardoise et de tuffeau). Ce bâtiment aux formes très pures est réfléchissant : il capte les reflets de la ville, l’animation de la gare, celle des bureaux, …

programme bureaux, hôtel 4* de 90 chambres et résidence étudiante de 130 chambres client OCDL Groupe Giboire surface 20 000 m² SP budget 23 M € mission mission complète, avec JFA mandataire statut Quatuor 3, réalisé. Quatuor 1-2-4, chantier en cours, livraison 2018 réalisé en BIM © M.Ducros

Et cet autre magnifique projet du Quartier Villejean à Rennes (35) qui devrait être prochainement livré et qui a été lui aussi conçu et construit en BIM.

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© urbanmakers 2017

Nous vous invitons à découvrir le site web officiel des urbanmakers et leurs projets tous plus beaux et originaux les uns que les autres en cliquant ici.

Interview BIM Managers – Episode #15 Sébastien Bouillon – Synergie Bois SARL

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Dans la série des interviews BIM Managers, nous avons le plaisir cette semaine d’interviewer un BIM Manager et Expert BIM reconnu à la tête du Bureau d’études spécialisé bois qu'il a fondé, ce qui n’est pas un lieu commun. Il s’agit de Sébastien Bouillon du BE Synergie Bois.

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Sébastien Bouillon

SARL SYNERGIE BOIS

Bureau d’études Techniques Bois et Acier

34 rue du Puits Gourdon

49300 CHOLET

T. 02.41.58.54.09

P. 06.07.54.34.47

M. sebastien@synergie-bois.fr

www.synergie-bois.fr

Même si de plus en plus de projets bois voient le jour et que le BIM explose, qui aurait imaginer que le BIM pouvait aussi s’appliquer à cette technique et ce matériau de construction. C’est ce que nous allons tenter de comprendre avec Sébastien dont nous allons découvrir le parcours passionnant.

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Bonjour Sébastien,

Heureux de te recevoir sur ABCD Blog cette semaine et de découvrir ton métier de BIM Manager dans la filière bois. C’est très original et passionnant car c’est une technique de construction très noble, recherchée et qui fait souvent rêver dans l’imaginaire. Tu es aussi le deuxième représentant d’un bureau d’études qui vient nous enrichir sur ABCD et nous en sommes heureux.

 

Pourrais-tu tout d’abord nous parler de ton parcours scolaire et ton arrivée dans le domaine des bureaux d’études ? Est-ce une passion pour le bois qui t’a mené là ou est-ce le bureau d’études qui t’a amené au bois ? Ou tout simplement la structure ?

C'est avant tout la passion du bois, et des possibilités presque infinies qui vont avec qui ont guidé mes premiers pas. En effet, en fin de troisième, j'ai fait le choix de partir en apprentissage de charpente. J'ai donc intégré les Compagnons du Devoir en 1989 à Toulouse dès l’âge de 15 ans. Là, j'ai eu l'opportunité de me former, de me perfectionner dans mon métier (CAP, BEP, BP, BM) aussi bien en France qu'à l'étranger. Les Compagnons m'ont permis d'apprendre mon métier dans un environnement propice, mais aussi de le retransmettre en encadrant les plus jeunes. Passionné par l'informatique depuis l'adolescence, je me suis vite intéressé à la DAO et la CAO. J'ai pu faire le lien entre deux domaines qui me passionnaient. De fil en aiguille, je suis passé de l'atelier et du chantier au bureau d'études entreprise, pour finalement créer mon propre bureau d'études.

 

Depuis quand as-tu créé Synergie Bois ? Quelles sont les missions principales que vous effectuez ? Pourrais-tu nous décrire la société ?

J'ai créé Synergie Bois en 2003. J'ai commencé en travaillant tout seul, en proposant tant des missions de dessin que de calculs, mais aussi du pilotage de machines à commande numérique. En effet, les logiciels métier comme Cadwork, et mon cursus me permettaient de proposer toutes ces prestations. Nous réalisons aujourd'hui tous types de missions dans l'ingénierie de la construction bois.

 

Travaillez-vous essentiellement sur des projets neufs ou aussi sur de la rénovation ?

Nous touchons tous types de projets aussi bien du neuf que de la rénovation ou de l'agrandissement. Nous faisons également de l'audit, du conseil, et de la formation.

 

Quels sont les projets les plus connus où vous avez été impliqués ?

Nous ne cherchons pas des projets de références, nous nous attachons seulement à faire notre travail au mieux, et à faire en sorte que la construction bois soit la mieux valorisée possible dans les projets. Chaque projet est unique et mérite une attention particulière. Malgré tout, si je devais donner un exemple, je parlerais du Bâtiment B à Nantes qui est le siège de notre interpro bois en Pays de Loire (Atlanbois). Sur ce projet, nous avons eu le plaisir de travailler avec l'agence d'architecture Barre Lambot et de collaborer avec deux confrères bureau d'étude bois membre d'IBC.

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Faites-vous uniquement du dimensionnement et des plans d’exécution, ainsi que du suivi de chantier ou autre ?

Nos missions sont très larges. Nous faisons aussi bien de la maitrise d'œuvre, que des missions d'EXE et des missions PAC pour les entreprises, ou bien encore du pilotage de commande numérique, du conseil ou de la formation.

 

Quand et comme en êtes-vous arrivés au BIM ? Est-ce venu d’un constat de besoins particuliers que seul le BIM pouvait vous apporter ?

Depuis toujours nous réalisons 100% de nos projets en 3D. Les besoins de nos entreprises vont jusqu'à la machine ; d'où la nécessité pour nous de la 3D.

Puis en travaillant l'agence d'architecture BENC, nous avons eu besoin de pousser plus loin la conception d'un projet ; c'est là que nous nous sommes aperçus que nous travaillions tous les deux en 3D. C'est comme cela que dès 2005, nous avons collaboré et échangé avec Revit, avant d'en faire l'acquisition quelques temps plus tard. La possibilité de travailler sur des formats communs a complètement révolutionné notre approche des projets, de la conception, mais aussi de la synthèse entre acteurs d'un même projet.

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Collège de Savenay (44) Architecte agence Linéa et agence MCM Mandataire Eiffage

 

Quelles ont été les difficultés propres au bois que vous avez dû surmonter pour le passage au BIM ?

En toute franchise, nous n'avons pas eu de difficultés particulières. C'était même plutôt le contraire, puisque nous pouvions enfin valoriser les modélisations 3D que nous faisions déjà pour nos propres besoins.

De plus, nous avons la chance d'avoir des éditeurs à l'écoute de leurs clients.

 

Revit est-il l’outil BIM principal que vous utilisez et comment l’avez-vous adapté à vos besoins spécifiques ?

Dans notre activité de bureau d'étude bois, c'est plutôt Cadwork qui est notre outil principal, puisqu'il est dédié à la construction bois et la production. Néanmoins, Revit est un logiciel clé et central pour nous. Il nous permet de faire le lien avec d'autres corps de métiers, mais aussi avec d'autres logiciels comme pour le calcul par exemple Robot Structural Analysis (RSA).

Enfin, la possibilité de faire des Plug-ins ou de coupler avec Dynamo par exemple nous offre des solutions presque inépuisables.

 

Quels avantages réels tirez-vous d’un travail en processus BIM ?

Les échanges sont beaucoup plus efficaces, la synthèse beaucoup plus rapide et pertinente et la conception et la collaboration avec les autres sont poussées à l'extrême. Il n'y a donc presque plus de mauvaise surprise en cours de projet, moins de reprises et de litige, donc plus de rentabilité.

 

Peux-tu nous expliquer comment un projet bois se travaille spécifiquement en BIM ?

Ce n'est pas le fait d'avoir du bois dans le projet qui fait un travail spécifique, mais la volonté de tous les acteurs d'un projet à collaborer, à discuter, et à remettre le projet lui-même au cœur des échanges. Le BIM c'est avant tout de l'humain.

 

Pilotez-vous déjà des machines à commande numérique à partir des maquettes BIM bois ?

Oui bien sûr, c'est un des objectifs, le BIM doit être un facilitateur de projet, et chacun d'entre nous doit être capable d'en tirer un bénéfice.

 

Dirais-tu que vous êtes le BE bois pionnier en France ou y-a-t-il d’autres initiatives similaires de vos confrères ?

Je pense que nous avons fait partie des premiers. L'important c'est que de là, cela se généralise et que nous puissions tous profiter des avantages que le BIM nous apporte.

 

Est ce que le BIM, vous a ouvert de nouveaux de marchés ?

Indirectement oui. En effet, les outils dont nous avons fait l'acquisition (Building Design Suite Ultimate d’Autodesk) nous permettent aujourd'hui de mieux répondre à certaines prestations.

Ainsi, nous proposons de faire la planification à partir des maquettes numériques, mais aussi de faire "les méthodes" et le phasage. Nous proposons de réaliser les MNT (Maquette Numérique Terrain) et de gérer la topo pour faire le lien entre les besoins métiers et le géomètre.

 

Est-ce difficile d’être BIM Manager selon toi ? Quelles qualités principales faut-il avoir dans le BIM bois ?

Disons que ce n'est pas simple dans la mesure où il faut connaître la plupart des métiers du bâtiment et leurs spécificités. Je dis bien connaître et pas maîtriser. Un autre point qui me semble primordial, c'est d'avoir quelques années d’expériences dans le bâtiment pour mieux appréhender et comprendre les besoins et les attentes de chacun.

 

Tu as été récemment BIM Manager d’une opération de rénovation énergétique d’un hangar avec le CSTB. Peux-tu nous en dire un peu plus et nous parler du côté intéressant qu’a eu cette mission par rapport à ce que tu fais habituellement ?

Le maître d'ouvrage le CSTB voulait prouver que le BIM était accessible à tous (aux grosses entreprises mais aussi aux PME et aux TPE).

Pour cela, il avait fait le choix de profiter de la réhabilitation de l'un de ses bâtiments sur le site de Champs-Sur-Marne pour faire une "action formation".

L'idée était très intéressante puisqu'il est difficile d'imaginer un meilleur contexte pour former les entreprises. Nous avons donc alterné formation et mise en application sur le projet. Tout devient plus clair et concret pour chacun des apprenants. Les bilans de la formation et du projet sont tous positifs :

– Une formation efficace avec une mise en application directe

– Un chantier plus propre et sans reprises (ou presque)

– Un temps de réalisation plus court

– Un livrable pour l'exploitation future du bâtiment

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Batiment B26 du CSTB à Champs sur Marne architecte Agence ADN

 

De ce que tu constates, le BIM en est-il à ses balbutiements dans les BE au niveau national ou est-ce bien enclenché ?

Aujourd'hui, il est bien amorcé. Le démarrage a été long (prudence est mère de sûreté). Mais maintenant, c'est bien parti. Il a fallu laisser un temps d'adaptation aux différents acteurs, mais aussi le temps que l'aspect réglementaire et normatif se mettent en place. Il a fallu aussi laisser le temps aux éditeurs de nous proposer des solutions plus adaptées, et à nos industriels de se lancer à leur tour. Faire en sorte que la grande majorité des logiciels présents sur le marché soient capables de dialoguer ensemble et de se comprendre.

 

Tu es très impliqué au niveau national, notamment au niveau des standards pour le BIM adaptés à la filière bois au sein d’un groupe de travail de la FCBA (Fédération du Bois) Peux-tu nous en dire un peu plus et nous expliquer pourquoi tu as souhaité t’investir ainsi ?

Nos métiers ne cessent d’évoluer. Les bâtiments sont de plus en plus performants et deviennent même intelligents. Les limites de l’ingénierie et la technicité des produits sont repoussées tous les jours, mais pour autant, nous n’avons jamais fait autant de reprises et de modifications sur nos projets.

Le BIM permet de remettre le projet au centre de nos préoccupations et nous permet aussi de réinstaurer le dialogue entre les différents contributeurs ; c’est la base d’un projet réussi et efficace : « se rencontrer est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble c’est la réussite. » (Henry Ford).

Le BIM est un progrès pour tous. Nous avons tous à y gagner, et c’est pour ça que je m’implique pour sa mise en place (à mon niveau bien sûr).

 

Tu travailles dans la région de Cholet je crois ? Penses-tu que le BIM se développe plus vite en région parisienne ou en Province ?

Il y a des projets partout, aussi bien à Paris qu’en province. C’est avant toute chose la volonté de quelques personnes de vouloir faire toujours mieux.

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Batiment Lhester Architecte Agence ARCHI 5 Mandataire REI

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Que penses-tu des initiatives nationales pour le BIM en France ? Est-ce selon toi suffisant ou faudrait-il quelque chose en plus pour que cela décolle ?

Il a fallu le temps de poser les premiers jalons, et également l’économie. Nous sommes depuis plusieurs années dans une situation financière compliquée, et le moral des gens en berne. Maintenant que la plupart des indicateurs sont repassés au vert, tout va aller beaucoup plus vite.

 

Selon toi, quelles évolutions technologiques au-delà du BIM vont bouleverser votre secteur et les activités autour du bois ?

L’évolution vers le numérique sera le prochain bouleversement majeur mondial et au travers du numérique, c’est la cobotique et l’informatique cognitive.

 

Quelles sont tes passions hors BIM et bois ?

Ma passion première, c’est ma famille ; pouvoir passer du temps avec mes enfants.

Ensuite, c’est effectivement mon métier et ce matériau fantastique qu’est le bois. « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. » (Confucius)

Ensuite, en effet, c’est le BIM, mais je dirais plus largement la technologie avec des solutions quasi illimitées qu’elle nous apporte au quotidien.

Quant au reste, je manque vraiment de temps, mais j’essaie d’être curieux de tout.

 

Connais-tu ABCD Blog et comment penses-tu qu’il pourrait être amélioré ?

Oui bien sûr. J’aime beaucoup, les articles sont très intéressants. Je ne suis pas le mieux placé pour donner des conseils, il faudrait que plus de gens le lise…

 

Sébastien, nous te remercions vivement de nous avoir fait découvrir ton parcours et l’approche BIM Bois qui sont passionnants.

A bientôt.

Emmanuel

Les plus beaux portfolios d’architectes sur Archdaily

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© Archdaily 2017

Découvrez un très beau dossier sur les Books d’architectes sur Archdaily avec de magnifiques exemples.

Lors de la recherche d'un poste en agence d'architecture, vous devez vous assurer que vous avez le book idéal. Bien qu'une carte de visite intelligemment pensée et originale puisse vous aider à attirer l'attention d'une agence, ainsi qu’un CV bien conçu qui aidera à prouver votre valeur ajoutée, dans la plupart des cas, ce sera votre portfolio qui fera effet. Car ce dernier permettra aux agences de mesurer votre sensibilité au style de l’agence et aidera à juger si vous correspondez aux talents revendiqués dans votre CV.

En mars dernier, Archdaily a lancé un appel pour que ses lecteurs envoient leurs propres portfolios afin que les meilleures idées de conception soient partagées avec la communauté ArchDaily.

La sélection sur leur site montre le meilleur de quelques 200 soumissions qu’ils ont reçues, qui ont été jugées non pas sur la qualité de la conception architecturale qu'ils ont montrée, mais plutôt la qualité de conception du book lui-même.

Avant de commencer, Archdaily a profité de l’occasion pour présenter leurs meilleurs conseils pour la conception d’un book :

Taille du fichier : Celui-ci ne devra pas excéder 15 Mo.

Typos et erreurs : si la langue de votre book n'est pas votre langue maternelle, demandez à quelqu'un de le relire.

Longueur et contenu : Les book prennent beaucoup de temps à être créés, de sorte qu'il peut être tentant d'essayer de produire une version "unique". C'est une erreur. L'approche en fonction de l’agence nécessite des informations différentes pour présenter son travail lors d’un entretien, de sorte que vous devriez idéalement avoir (au moins) une version de deux pages de votre book pour les réponses aus postes et une version plus longue pour les entretiens. Idéalement, cela sera complété par une version en ligne de votre book. Vous pouvez même envisager d'adapter votre portfolio à chaque société à laquelle vous postulez.

Créativité : bien que la créativité soit importante dans un book, elle ne peut pas être au détriment du travail que le book doit présenter.

Sélection de l'image : Trouvez le juste équilibre entre les différents types d'image; Il est bon de démontrer que vous pouvez produire des dessins détaillés techniques, par exemple, mais peu sont ceux qui les regardent, donc un ou deux exemples clés sont suffisants. De même, alors que les rendus photoréalistes sont attirants, ils doivent cependant être complétés par plus de représentations architecturales pour montrer votre véritable compétence en tant que concepteur.

Mise en page : évitez le fouillis et ne craignez pas les espaces blancs. Si vous avez peu d’espaces blancs, assurez-vous que votre mise en page est clairement structurée de sorte que le contenu du book soit facile à lire.

Détails : Souvent, la force d'un design graphique réside dans de petits détails. Utilisez certaines règles de mise en page de manière cohérente et vous donnerez à votre book un sentiment de cohésion.

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© Archdaily 2017

Mais découvrez maintenant ces beaux books en ligne sur Archdaily en cliquant ici.

Un livre sublime de maquettes en papier des projets clés de Frank Lloyd Wright à plier

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Avec la célébration des 150 ans de l’anniversaire de Frank Lloyd Wright dans toutes les institutions d’Architecture aux Etats-Unis d’Amérique, les ouvrages se multiplient sur le sujet.

En l’occurrence, on découvre sur ArchDaily un ouvrage magnifique qui donne l’occasion aux passionnés de Wright de recréer parmi les plus beaux projets de ce grand Architecte de tous les temps.

Créé par l’Ingénieur papier et Artiste Marc Hagan-Guirey, le livre met à disposition plus de 14 structures conçues par Wright utilisant l’art du Kirigami.

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L’ouvrage vous guidera dans l’assemblage de chaque modèle, avec photos , dessins et informations pour chacun des bâtiments, y compris les plus beaux tels que la Fallingwater House et le Musée Solomon R. Guggenheim.

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Découvrez ce bel article sur un ouvrage magnifique sur ArchDaily en cliquant ici.

Certification IFC 4 buildingSMART, c’est parti !

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A l’heure où le process de certfication IFC 4 vient d’être offciellement lancé par buildingSMART, un petit retour sur l'histoire et les fondamentaux du standard IFC s’impose.

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Autodesk à l’origine de la création de buildingSMART en 1994 avec 12 Sociétés Américaines, soutient et supporte ce standard interopérable primordial qu’elle intègre dans ses 14 applications pour l’AEC, ses plateformes collaboratives et ses logiciels pour le domaine de l’Industrie tels qu’Inventor, et a été le premier éditeur a intégrer le standard IFC 4 au sein de ses logiciels dont Revit en 2013.

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Qu’est ce que le Standard IFC ?

Industry Foundation Classes ou l'acronyme IFC, permet de maintenir et d'échanger des données pertinentes entre différentes applications logicielles et ce principe est au cœur même de l’openBIM et de l'interopérabilité pour la construction numérique.

Qu'est-ce que l'IFC ?

L’IFC est une norme mondiale utilisée pour décrire, partager et échanger des informations sur la construction et la gestion de patrimoine.

En tant que format de données, l’IFC est neutre (ne favorisant pas un éditeur particulier) et non-propriétaire.

L’IFC est l'un des cinq types de standards ouverts dans le portfolio de buildingSMART qui remplissent chacun des fonctions différentes concernant la livraison et la gestion et maintenance des projets construits dans l'environnement bâti.

L'utilisation de l’IFC signifie que les professionnels de la construction peuvent utiliser les applications logicielles de leur choix pour travailler avec ces données. L’IFC est supporté par environ 150 applications logicielles dans le monde entier et ce type d'interopérabilité est crucial car la construction devient de plus en plus collaborative.

Pourquoi l'interopérabilité est-elle importante ?

Le BIM est plus qu’une simple «technologie» et il est avant tout un processus, mais peut-être est-ce le développement du transfert d'informations numériques qui fournit l'impulsion qui était manquante dans les initiatives antérieures de le secteur du BTP, telles que les réponses aux rapports Latham et Egan dans le secteur de la construction. Pour atteindre le plein potentiel du BIM, l'industrie a besoin d’un mécanisme robuste pour échanger les niveaux de données numériques de plus en plus importants, quel que soit le logiciel ou la plate-forme BIM.

Il existe trois façons d'aborder la problématique. Vous pouvez opter pour livrer ce que vous créez en utilisant des produits exclusifs d'un éditeur en particulier ou, en option, fournir des ressources alternatives en utilisant des formats de fichiers ouverts. Ou alors comme la majeure partie des cas dans tous les pays où il existe une obligation BIM : fournir le fichier natif du logiciel l'ayant créer, fournir un fichier openBIM neutre (IFC ou COBie) et fournir un ensemble de fichiers PDF pour toute la documentation du projet.

Opter pour un éditeur avec un certain degré de présence sur le marché vous procurera probablement une suite de produits interconnectés de ùanière optimale qui, avec quelques paramétrages, fourniront les livrables dont vous avez besoin. D'autres personnes de l'équipe projet peuvent utiliser les mêmes technologies et accéder à vos fichiers avec une relative facilité. Ceux qui ne le seront pas seront cependant probablement en mesure de convertir des fichiers conservant tout (ou la plupart) des informations contenues à l’intérieur et pourront alors utiliser ces fichiers dans le(s) système(s) qui constituent leur propre flux de travail.

Opter pour l’openBIM, un format de données ouvert et documenté permettra un échange de données facile et la possibilité d'importer des données dans les outils de votre choix, en plus du format natif qui restera cependant important pour “travailler” car ne l’oublions pas, l’IFC est un format d’échange et pas de travail. L'utilisation d'un format standard devrait également vous offrir un degré de sécurité et de pérennité lorsqu'il s'agira d'accéder à vos données dans les années à venir.

Quel genre de données échanger ?

Concrètement parlant, l’IFC fournit les «lignes directrices» ou «règles» pour déterminer les informations échangées entre les applications tout en conservant leur intégrité. Bien qu'il puisse inclure une géométrie, il ne se limite pas à cela car il présente des composants de construction tangibles tels que des murs et des portes et permet également de relier les informations alphanumériques (propriétés, quantités, classification, etc.) aux objets de construction et au maintien de ces relations.

L’IFC fournit un ensemble de définitions pour tous les types d'éléments d'objet rencontrés dans l'industrie du bâtiment et une structure textuelle pour stocker ces définitions dans un fichier de données. Les logiciels de conception stockeront généralement des données dans leur propre format de fichier spécifique et offriront une option «Enregistrer sous IFC». La possibilité d'importer ou de lier des fichiers IFC et des données SIG convertis dans le langage propre au logiciel est également fournie.

Les fichiers IFC peuvent être diffusés et échangés entre les logiciels à l'aide des formats de fichiers .ifc, .ifcXML et .ifcZIP.

Quelle est l'histoire du standard IFC ?

L'histoire de l'IFC remonte à 1994. L’IFC a été inventé par l’IAI, International Alliance for Interoperability, un consortium fondé par la Société Autodesk. Le consortium est devenu buildingSMART en 1997 et est maintenant connu sous le nom de buildingSMART International, une organisation à but non lucratif qui se décrit comme la maison internationale de l'openBIM. Il favorise l'IFC en tant que modèle de données neutre soutenant le cycle de vie du bâtiment et donne la possibilité à toutes les sociétés intéressées d’y adhérer.

En 2013, le standard IFC a été enregistré auprès de l'Organisation Internationale de Normalisation en tant qu’Industry Foundation Classes ISO16739 (IFC) pour le partage de données dans les secteurs de la construction et de la gestion de patrimoine.

Le schéma IFC évolue régulièrement avec la version actuelle, publiée en 2013, connue sous le nom IFC 4. (Les versions antérieures ont été nommées 1.0, 1.5, 1.51 puis 2x, 2×2, 2×3, mais un changement de la convention de dénomination a modifié ce qui aurait logiquement été IFC 2×4, en IFC4.)

IFC4 étend le support au paramétrique et aux géométries, étend les services de construction et le domaine structurel et offre un format XML simple. IFC5 est en préparation avec des dispositions supplémentaires pour les capacités paramétriques et l'inclusion du domaine des infrastructures.

Découvrez le petit film de buildingSMART expliquant l’importance de l’IFC.

Site buildingSMART : www.buildingsmart.org

 

NBS au Royaume-Uni met à disposition un viewer BIM online pour tous les professionnels du BTP

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© NBS – 2017

NBS, mandaté par le Gouvernement Britannique et sa BIM Task Force pour le déploiement du BIM dans le pays, met à disposition un viewer BIM online tous formats de fichiers dont le standard IFC.

Qu'est-ce que le NBS Online Viewer ?

L'équipe de NBS développe des plug-ins pour les logiciels BIM depuis un certain nombre d'années maintenant pour faciliter le déploiement du BIM au Royaume-Uni. L'objectif étant de permettre aux professionels du BTP de mieux coordonner leurs modèles et spécifications associées. Ces professionnels ont largement contribué à ce que ce flux detravail soit développé afin de permettre aux autres membres de l'équipe projet de bénéficier des informations de leurs modèles BIM.

En réponse à cette requête, le nouveau NBS Online Viewer permet de mettre en ligne un modèle et une spécification liés sur un serveur Web NBS. Cela permet au reste de l'équipe projet de bénéficier de la consultation d'informations coordonnées à partir du contexte du modèle 3D BIM. Par exemple, un architecte peut mettre en ligne son projet et ses spécifications dans la zone de projets sécurisé de NBS. Ils peuvent ensuite inviter les membres de leur équipe projet, tels que l’économiste, l'entreprise ou le maître d’ouvrage, à consulter et à interroger ces informations.

Comme cette information est stockée sur le cloud et accessible par n'importe quel navigateur Web moderne, les membres de l'équipe projet ne doivent installer aucun autre logiciel supplémentaire. C'est aussi simple que de visiter un site Web et d'ouvrir une session en utilisant un identifiant NBS.

© NBS – 2017

 

 

Utilisation de NBS Online Viewer – étape par étape

Cette nouvelle fonctionnalité peut être consultée à partir de n'importe quel projet dans le jeu d'outils NBS BIM. en cliquant simplement sur le bouton “modèle”, puis en mettant ensuite en ligne son modèle et les spécifications associées. Pour la version beta publique, les formats Autodesk Revit et IFC sont pris en charge ainsi que les spécifications écrites en utilisant NBS Create.

Une fois téléchargé, le modèle peut être exploré et consulté dans le navigateur Web. Toutes les spécifications peuvent être visualisées en sélectionnant l'objet associé dans le modèle. De même, la liste de contenu peut être parcourue et toutes les spécifications associées sélectionnées auront leurs objets correspondants mis en évidence dans le modèle.

Le visualiseur de spécifications donne des indications de quantités calculées à partir du modèle BIM. Il présente également des clauses liées avec des hyperliens. Les liens vers des ressources externes telles que les sites Web de fabricants et les documents publiés tels que les normes britanniques sont également inclus.

D'autres personnes peuvent être invitées à visualiser le modèle et les spécifications en sélectionnant le bouton “Participants” et en saisissant l'adresse électronique du participant concerné.

Les illustrations 1 et 2 ci-dessous montrent les captures d'écran de la visionneuse online.

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© NBS – 2017

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© NBS – 2017

Ce Viewer a été développé sur la base d’Autodesk Forge dans le cadre d’un Partenariat entre Autodesk et NBS.

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La vidéo ci-dessus est  une courte démonstration de cettte solution de NBS.

Consulter le site NBS en cliquant ici.

Arboretum, le plus grand campus en bois de bureaux au monde des agences Laisné Roussel et François Leclercq voit le jour à Nanterre La Defense

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© Laisné Roussel Architectes, François Leclercq Architectes Urbanistes – 2017

Exceptionnel et magique, c’est le plus grand campus de bureaux au monde et il sera réalisé à Nanterre la Défense par deux belles agences, l’Agence François Leclercq Architectes Urbanistes et l’Agence Laisné Roussel Architectes pour Woodeum et BNP Paribas.

Ces deux grandes et belles agences sont déjà dans l’innovation et les nouvelles approches car elles travaillent de concert en BIM et en l’occurence sur Revit.

Cet arboretum est une nouvelle approche de la vie en entreprise et du travail car il est orienté qualité environnementale et il intègre les nouveaux modes de travail.

Fait exceptionnel, ce sera le plus grand programme architectural jamais construit au monde de plus de 136000m2 sur 9 hectares en bord de Seine, sur l’ancien site des papeteries de la Seine !

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© Laisné Roussel Architectes, François Leclercq Architectes Urbanistes- 2017

Sa construction pourrait commencer en 2018 et tout a été pensé pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au travers des matériaux, du mode constructif, de l’exploitation et de la maintenance du projet, voire même son évolution dans le temps.

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© Laisné Roussel Architectes, François Leclercq Architectes Urbanistes – 2017

Les matériaux sont bio-sourcés, et  la conception bio-climatique s’allie à une prodcution d’énergie renouvelable (photovoltaïque et géothermique).

Une véritable révolution est en marche et le projet est poétique et magique.

Découvrez-le en cliquant ici sur le site de l’Agence Laisné Roussel

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© Laisné Roussel Architectes, François Leclercq Architectes Urbanistes – 2017

et aussi sur le site de l’Agence François Leclercq Architectes et urbanistes en cliquant ici.

Interview BIM Managers – Episode #14 Lucie Addé – Taillandier Architectes Associés

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Lucie Addé

Architecte HMONP, BIM Manager pour l’agence Taillandier Architectes Associés

Nos interviews BIM Managers reprennent à l’arrivée de l’été et nous avons la chance de recevoir cette semaine l’une des jeunes Architectes françaises qui a la responsabilité de déployer le BIM au sein d’une agence, rôle s’il en est stratégique. Elle s'appelle Lucie Addé et travaille dans la région Toulousaine au sein de la belle agence Taillandier Architectes Associés qui a une cinquantaine de personnes et qui a aussi une structure à Bordeaux et Santiago du Chili. Cette agence travaille sur différentes typologies de projets comme des logements, du bureau, des équipements, commerces, etc.

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Ils ont décidé de prendre eux aussi le virage du BIM, les plaçant ainsi à la pointe de l’innovation comme de nombreuses autres agences. Pour cela, Lucie Addé, appuyée par sa Direction, est à la barre, mais laissons Lucie nous en dire un peu plus.

 

Bonjour Lucie, pourrais-tu d’abord nous retracer ton parcours universitaire et tes débuts professionnels brièvement et ce qui t’a amené à faire de l’architecture ? Passion, raison ?

Bonjour Emmanuel, et merci de la considération portée à notre démarche.

Au moment de choisir quelles études supérieures suivre, l’architecture est très rapidement devenue mon premier choix ; le mélange de créativité, de sciences humaines et de technique en fait à mes yeux un métier passionnant. J’ai intégré l’ENSA Nancy où j’ai rapidement été fascinée par la diversité des projets proposés par les étudiants en réponse à un même sujet. J’ai terminé mes études par une année d’échange à São Paulo, avant de revenir travailler en France.

 

Comment es-tu arrivée dans cette belle agence et peux-tu nous la présenter aussi en quelques mots ? Est-ce son architecture qui t’a séduit ?

En revenant du Brésil, j’ai cherché du travail à Toulouse et j’ai intégré l’agence Taillandier Architectes Associés. L’équipe d’une vingtaine de personnes comptait déjà un économiste et des conducteurs de travaux. J’ai été convaincue par cette pluridisciplinarité, le dynamisme qu’elle génère. J’ai également apprécié la grande sobriété des projets, et ce, quel que soit le programme abordé.

 

Sur quels types de projets travaillez-vous surtout et quelles sont vos plus belles réalisations ?

Nous travaillons sur tous type de projets (logements, bureaux, équipements sportifs, commerces), à des échelles très variées, ce qui a amené l’agence à créer un pôle urbanisme il y a quelques années. Deux réalisations toulousaines qui illustrent cette diversité sont le siège régional de la Caisse d’Epargne, un projet de réhabilitation lourde de 5000m² en plein cœur de Toulouse et un projet de six logements, la résidence Yaoitcha, qui s’insère dans un tissu très dense et réussit à occuper habilement une parcelle en lanière.

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 © Thomas Cecconi

 

Connaissais-tu le BIM avant d’arriver chez Taillandier et quand et comment avez-vous pris la décision d’entamer cette transformation digitale ?

Je n’avais pas la moindre idée de ce qu’était le BIM. A l’agence, la décision a été prise en 2012 de passer à un logiciel de conception 3D, après un essai infructueux en 2009. Nous ne parlions donc pas encore de BIM, mais cela nous y a mené puisque, lorsque Pierre-Louis Taillandier m’a proposé d’être BIM manager à l’agence, j’ai souhaité suivre la formation dispensée par Bernard Ferries à l’école de Toulouse, ce qui m’a ouvert les yeux sur le monde du BIM. Suite à cela, notre volonté a été de poursuivre dans cette direction et j’ai suivi le cursus certifiant en management de projet BIM du Moniteur à Paris pour approfondir mes connaissances.

 

Quels objectifs vous étiez-vous fixés au démarrage ? Quels bénéfices attendiez-vous ?

Notre objectif était de basculer toute la production de l’agence en 3D et en BIM en 1an. Nous voulions pouvoir visualiser nos projets à toutes les étapes de conceptions en évitant le doublon (AutoCAD / Sketchup dans notre cas). Les bénéfices attendus étaient de gagner en cohérence et nous imaginions qu’avec moins d’erreurs, nous gagnerions en confort de travail et en productivité.

 

Quelles ont été les premières étapes du passage au BIM et pourquoi votre choix s’est-il porté sur Revit notamment ?

Deux présentations ont été organisées à l’agence, ArchiCAD et Revit, suite à quoi nous avons fait notre choix. Revit l’a emporté car un collaborateur avait travaillé avec au Canada pendant 2 ans et ce logiciel nous semblait être un outil puissant et complet. La première étape a été la formation Revit de cinq collaborateurs dont je faisais partie. Dès 2013, tous les projets en cours (hors chantiers) ont été ressaisis sur Revit. Une deuxième vague de formation a été lancée et tous les nouveaux projets ont commencé directement en 3D et en BIM. Et en un an, la production de l’agence est en effet passée entièrement en maquette numérique et en BIM.

 

Qu’est-ce que vous apporte cette nouvelle manière de travailler, vis-à-vis de l’interne, mais aussi de l’externe ?

En interne, les échanges entre métiers commencent à se faire autour des maquettes : nomenclatures par les économistes, import de la modélisation sur 3ds Max pour les perspectivistes. Cela nécessite beaucoup de rigueur dans la modélisation des projets. Le temps passé sur un projet ne se répartit pas de la même façon qu’avant et plusieurs personnes peuvent dorénavant travailler sur le même fichier.

Nous commençons seulement à mettre en valeur cette compétence à l’extérieur, nous observons un intérêt croissant et espérons que cela nous conduira vers encore plus de projets BIM.

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© L’Atelier des Chimères

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© L’Atelier des Chimères

 

Les partenaires extérieurs travaillent-ils aussi en BIM avec vous (BET, BE, Entreprises) ?

Certains partenaires commencent à demander nos maquettes numériques, les échanges sont de plus en plus nombreux, les objectifs ne sont pas toujours vraiment définis, mais nous sentons un véritable intérêt à tester le processus BIM entre nous. Nous avons lancé notre premier chantier BIM cette année et espérons bien tirer des apprentissages de chaque expérience de ce type.

 

La maitrise d’ouvrage a-t-elle été moteur dans cette volonté de faire du BIM ?

Pas vraiment dans notre cas. Nous anticipions le fait qu’un jour cela pourrait nous être demandé, mais faire des maquettes numériques n’était pas valorisable à l’époque auprès de nos maîtres d’ouvrage. Nous avons vu l’intérêt grandir au fil des années et maintenant que les maîtrises d’ouvrage viennent vers nous avec ces demandes, nous sommes prêts à y répondre.

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En tant qu’architectes, que vous apporte le BIM ?

Dans notre rôle de « chef d’orchestre » de la maîtrise d’œuvre, le BIM nous permet de garder le projet au centre durant les études et la construction. L’avantage de la visualisation 3D est évident pour des concepteurs d’espaces, d’une part pour la transmission au client mais également pour le travail de synthèse. Le point clé qui nous semble rapidement très naturel est la cohérence des informations : entre plans, coupes et façades d’une part, mais aussi pour les surfaces et les quantités. L’architecte construit et maîtrise ainsi la première base de données du bâtiment.

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Dirais-tu comme certains que le BIM bride la créativité ?

La préservation de la créativité se fera (ou ne se fera pas) grâce au temps pris pour la conception et à la maîtrise des logiciels pour retranscrire les pensées des concepteurs. Le risque serait plutôt, à mon sens, de figer le projet plus tôt (à partir du moment où plusieurs intervenants travaillent sur celui-ci) mais je pense que c’est une phase temporaire, la maîtrise des outils par chacun (voire le BIM niveau 3) devrait rapidement permettre de garder de la souplesse tout au long du processus de conception.

 

Tu es une Femme BIM Manager, ce qui est hélas encore trop peu répandu en France et dans le monde. Penses-tu que cela soit plus difficile ?

Pour l’instant, je suis plutôt responsable BIM ou BIM coordinatrice, même si je commence à répondre à des missions de BIM management. Je pense qu’il existe le même sexisme ordinaire que dans tout métier. Il est certain que j’ai été surprise du peu de présence féminine aux évènements BIM auxquels j’ai pu assister, et d’autant plus parmi les intervenants. J’espère évidemment que cela va changer.

 

Quels sont selon toi les qualités que doit avoir un bon BIM Manager ?

Avant tout, des connaissances métiers autour de l’acte de construire et des aptitudes techniques, mais aussi de l’écoute et, dans ces temps de transition, de la pédagogie pour être capable de rassembler et de motiver chacun. J’ajouterai un zeste de débrouille et de pugnacité !

 

Quels sont tes missions quotidiennes autour du BIM ? Et les rendez-vous incontournables que tu as mis en place pour que cela marche ?

Mon travail se décompose en plusieurs branches : organiser et mettre à jour la « base agence » (gabarits, procédures, bibliothèques), former les nouveaux arrivés et accompagner les anciens au quotidien, suivre les projets BIM (relecture des conventions, réunions spécifiques…) et définir la stratégie d’agence avec les associés. Le passage au BIM requiert une implication de chacun. Les rendez-vous incontournables à l’agence sont les réunions bi-mensuelles avec les référents logiciels, les BIMiams (déjeuner-conférence autour d’une thématique) proposés à tous les modeleurs environ 4 fois par an, et les réunions stratégiques avec les associés tous les six mois.

 

As-tu structuré vos équipes avec des coordinateurs BIM et Référents BIM sur des sujets donnés ?

Pour diffuser les bonnes pratiques de modélisation dans nos deux agences, je suis entourée de référents, plusieurs côté architectes, puis un par pôle (une économiste, une urbaniste…) qui ajoutent au processus les spécificités de leur métier. De plus, nous définissons un responsable de la maquette numérique par projet (celui qui dessine le plus) afin de garantir un minimum de cohérence et d’entretien de la maquette.

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Peux-tu nous parler de 2 beaux souvenirs de projets BIM sur lesquelles tu as travaillé ?

Nous avons un projet de bureaux, Bessac, sur lequel nous avons échangé des maquettes avec Betem dès les phases de conception et qui est aujourd’hui en chantier avec trois entreprises qui produisent des maquettes (.ifc ou .rvt). Nous pouvons donc superposer la structure béton, l’électricité et la plomberie à notre maquette pour les visas !

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Nous avons également participé à un concours pour Airbus, malheureusement perdu, portant sur un hangar pour les Belugas (des avions impressionnants qui transportent des pièces d’avions, bien connus par les Toulousains), nous avons intégré une maquette de la structure métallique, le partenariat avec Artélia était prometteur, j’espère que d’autres occasions se présenteront.

 

Et un exemple qui a moins bien marché ?

Je me souviendrai longtemps des premiers tests d’échanges avec Bouygues Bâtiment Centre Sud-Ouest autour d’un projet commun. Nous avons eu l’occasion de voir ce qu’ils faisaient à partir de notre maquette. La première image de modèle analytique a été éloquente, seuls les poteaux et les poutres apparaissaient. Cela montre bien qu’autour de la même maquette les usages sont bien différents et qu’il est nécessaire d’avoir une certaine coordination pour que la modélisation des uns servent aux autres ou que la maquette soit véritablement renseignée par tous pour éviter effectivement les ressaisies.

 

Comment vois-tu l’évolution autour du BIM dans votre agence ? Faites-vous du BIM niveau 2 en permanence ?

Quand nous travaillons avec des partenaires, c’est toujours en niveau 2. En interne, nous travaillons sur la majorité de nos projets en fichiers collaboratifs côté architectes (niveau 3), nous avons logiquement essayé d’étendre le niveau 3 à nos autres corps de métiers. L’expérience en a rapidement montré les limites et le niveau 2 paraît plus raisonnable à de multiples égards. Les architectes doivent en effet garder la possibilité de modifier la maquette alors que l’économiste ou le perspectiviste vont avoir besoin de celle-ci à un instant donné. Je souhaite à terme optimiser les flux de travail en interne et que les architectes, économistes et perspectivistes puissent intervenir sereinement sur les mêmes fichiers.

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Quels seront les prochaines évolutions que tu comptes apporter au quotidien du BIM ? Réalité virtuelle, augmentée, etc. ?

Je souhaite en effet creuser du côté de la visualisation et proposer à court terme une solution d’immersion dans les projets de l’agence. Certains outils nous aident déjà au quotidien pour les choix de conception. Mais ceci n’est que la partie visible de l’iceberg, le plus gros enjeu à mon avis est le lien avec nos économistes. Cela implique un gros travail en amont de gabarit, de bibliothèque d’objets et d’articles de CCTP… Pour comprendre au mieux leurs besoins, j’ai même suivi le Mooc de l’Untec "Prescrire et Estimer à l'heure du BIM"!

 

Vous êtes l’une des agences en pointe sur ce sujet dans votre région. Est-ce que cela vous donne plus de responsabilités vis-à-vis de la communauté des architectes qui est parfois réticente à l’idée de passer au BIM ?

Il est vrai que je me retrouve, que je le veuille ou non, à défendre le BIM auprès de mes pairs. Je ne cherche cependant pas à convaincre et essaie de parler honnêtement de nos expériences. Chacun doit trouver son propre intérêt dans la démarche. La discussion permet parfois de déconstruire les idées reçues et qui sont souvent sources de réticences. J’interviens aujourd’hui en formation continue aux côtés de Bernard Ferries à l’ENSA Toulouse, c’est un temps privilégié très apprécié pour parler des problématiques de chacun et confronter les points de vue.

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Comment t’informes-tu des évolutions autour du BIM en France et dans le monde ?

Pour rester informée, je participe à des évènements tels que le BIM World ou Meeting BIM, je suis aussi membre de medi@construct, mais n’étant pas à Paris, je m’informe aussi beaucoup en ligne : groupe Linkedin Pratiques du BIM, blogs comme ABCD, Hexabim… Le BIM étant en constante évolution, la veille technologique est indispensable afin d’ajuster notre plan d’action.

 

Que penses-tu des initiatives françaises nationales pour faire avancer le BIM ?

Je pense que le Plan Transition Numérique dans le Bâtiment (PTNB) a le mérite d’avoir porté la question au plus grand nombre. Mes attentes sont encore importantes, notamment dans les avancées sur la normalisation des objets, mais je pense que c’est un travail qui nécessitera beaucoup de temps avant de porter ses fruits.

Le BIM manque d’un maillage plus local, les évènements toulousains sont vraiment trop rares alors que nous avons besoin de partenaires locaux.

 

Echanges-tu beaucoup avec les autres agences d’architecture afin de vous enrichir en termes de connaissances les uns et les autres ?

Oui, j’ai d’abord rencontré des responsables BIM d’autres agences toulousaines, nous sommes tous confrontés aux mêmes problématiques et c’est important de pouvoir échanger sur ces sujets. Les divers évènements BIM permettent de belles rencontres, c’est d’ailleurs ce qui me motive pour aller jusqu’à Paris. La formation du Moniteur a également été l’occasion de se côtoyer à plusieurs reprises sur quelques mois entre maîtres d’ouvrages, bureaux d’études et architectes, très intéressant pour se questionner sur la raison d’être même du BIM.

Intervention de Pierre-Louis Taillandier et Lucie Addé pour Terreal

Lucie, nous te remercions pour le temps que tu nous as accordé et cette belle interview. Merci et bonne continuation sur votre parcours du BIM.

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